Une centaine de travailleurs de la laiterie de Drâa Ben Khedda ont observé mercredi dernier un sit-in devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou. Les contestataires ont demandé aux autorités concernées la mise sur pied d'une commission d'enquête pour s'enquérir de l'état actuel de cette entreprise. La laiterie de Draâ Ben Khedda vit, pour rappel, au rythme d'un mouvement de grève lancé depuis le 9 octobre dernier. Les travailleurs revendiquent la reprise de cette entreprise, privatisée depuis trois ans, par l'Etat. Dans une déclaration publiée au lendemain du lancement de la grève, les employés de l'ex-Onalait “considèrent que cette revendication est juste et légitime et constitue la seule issue viable pour la sauvegarde et la pérennité de l'entreprise. L'entreprise a été bradée pour la modique somme de 80 milliards de centimes, alors que durant le dernier exercice qui a précédé la privatisation, elle a réalisé des bénéfices évalués à 40 milliards de centimes”. Après la réaction du Parti des travailleurs (PT), qui a jugé cette grève “juste et légitime”, de son côté l'Union des travailleurs algériens (UGTA), vient de faire part d'une déclaration dans laquelle elle estime que “ce conflit est loin de trouver une solution dans l'immédiat du fait de la complexité des revendications exprimées par les travailleurs, entre autres la renationalisation et le départ du patron actuel”, tout en interpellant “le premier chef de la centrale syndicale pour apporter une réponse claire et précise à l'effet de juguler cette crise mais aussi de faire barrage à un aventurisme politique qui ne sert guère les intérêts des travailleurs”. L'UGTA a également fait appel à “la conscience des travailleurs pour bien réfléchir sur la nécessité de revoir l'activité reprendre au plus vite, en attendant bien évidemment que soient mis à nu les enjeux par la négociation”. K. Tighilt