Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a effectué sa première visite, hier, à Bouira. Une visite qui s'est limitée à un seul point, à savoir l'inauguration du tronçon de contournement autoroutier de la ville de Bouira sur une distance de 12,2 km. À Zeboudja, lieu d'arrivée du Président, les citoyens ne se bousculaient pas. Peu de gens, pour la plupart ceux des administrations des collectivités locales, transportés pas bus, ont fait le déplacement. Les personnes ont été soigneusement sélectionnées pour applaudir le Président. Malgré toutes les dispositions prises, le président a été accueilli à son arrivée par des sifflements des jeunes du mouvement citoyen qui scandaient : “Pouvoir assassin”. Dans le carré d'honneur, outre les élus (députés et sénateurs), les membres du mouvement de “redressement” étaient en force pour applaudir le président et s‘entretenir avec Saïd Bouteflika. Le frère conseiller du Président, de son côté, s'est occupé de quelques entretiens avec les “redresseurs”. Aux côtés des “redresseurs”, se trouvaient des membres de la société civile ayant affiché ouvertement leur soutien au Président. Cette visite éclair est considérée par nombre de citoyens comme un coup dur pour Bouteflika pour la prochaine élection pour plusieurs raisons. Les membres des comités de soutien sont pour la plupart des personnes sans aura populaire et connues pour être toujours avec “el-waguef”. Son rival, Ali Benflis, jouit d'une popularité dans les régions arabophones. Pour les régions berbérophones, le vote est aléatoire tant que perdure la crise en Kabylie. Rappelons que la CCCWB avait, dans un communiqué, appelé les citoyens à bouder la visite du Président. A. D.