La maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, abrite depuis mercredi matin et jusqu'à aujourd'hui, la quatrième édition du salon du livre Djurdjura qui est marquée cette année par autant d'exceptions que de nouveautés. Cette manifestation culturelle riche en couleurs est organisée en hommage à deux figures des littératures algérienne, Chabane Ouahioune et le regretté Tahar Oussedik. Plusieurs activités sont prévues au menu de cet évènement. En l'absence de vie littéraire dans la ville des Genêts, le salon enregistre depuis son ouverture une affluence remarquable aussi bien du public, composé en majorité de jeunes, que des écrivains et des éditeurs, venus contribuer à la réussite de cet événement culturel devenu une véritable tradition dans la région. “Cette année, nous avons concocté un riche programme pour mettre en valeur l'importance de la lecture dans les milieux scolaires puisqu'on a mis en place une journée d'étude avec des lectures de textes faites par des élèves du primaire, du moyen, du lycée, ainsi que des étudiants. La nouveauté est que nous avons mis en place un programme de proximité dans plusieurs localités de la wilaya à travers ‘le bibliobus' car notre objectif est d'impliquer les citoyens dans les localités lointaines du chef-lieu”, nous a déclaré Ould Ali El-Hadi, directeur de la maison de la culture de Tizi Ouzou. La première journée a été consacrée à l'étude sur la lecture, par l'organisation de quatre séances de lecture pour les élèves. Ceci, en plus de trois conférences tenues, portant notamment sur “L'audiovisuel, une pratique nouvelle ou une concurrence dangereuse pour le livre” et “Le rôle des écrivains dans la société”. La journée du jeudi a été marquée par l'ouverture officielle du Salon du livre suivie d'une visite guidée des expositions de livres et de matériel d'impression de livres en braille installées tout au long de la durée du salon. Des séances témoignages sur la vie, le parcours et l'œuvre des deux honorés, seront données par leurs proches et amis au petit théâtre. Le film documentaire intitulé Sur les traces de Taous Amrouche de Sadia Bachèche, a été diffusé. Ceci en plus des ventes- dédicaces ainsi que des récitals poétiques. Vendredi a été marqué par “un atelier de démonstration autour des nouvelles technologies du livre” animé par l'ENAG éditions, ainsi que la projection d'un film documentaire intituléMassinissa. Par ailleurs, une table ronde autour du thème “L'écriture de l'histoire, passage de l'oralité à l'écrit” a été organisée, avant-hier, ainsi que la projection du documentaire La troisième vie de Kateb Yacine. “Le livre en bataille dans les espaces de lecture publiques” est le thème d'une conférence qui devait avoir lieu hier. Ceci en plus du film documentaire de Larbi Cherif Abderrahmane, intitulé Un poète peut-il mourir (Tahar Djaout). Samira BOUABDELLAH