C'est une cérémonie minimaliste, sans fioritures, que les organisateurs ont proposée au public, dimanche passé, à 18h30, au palais de la culture Moufdi-Zakaria, en présence de la ministre de la Culture, Khalida Toumi. Après les courtes allocutions de bienvenue de Fatma-Zohra Namous, présidente d'honneur de l'édition 2011 du festival, et Mme Kaddouri, commissaire de ladite manifestation, l'assistance, fort nombreuse, a été conviée à découvrir les spectacles prévus en cette occasion. En premier, c'est la troupe El Badr de Tindouf qui a charmé les présents avec une danse en duo, sur des airs de tindi. Deux corps, celui d'une femme et d'un homme bougeaient aux rythmes de la musique et des chants. Deux se contorsionnaient, se mouvaient avec aisance. Ils racontaient une histoire, d'amour bien sûr. Un homme courtise sa dulcinée. La troupe de la maison de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou prend le relais. Un groupe de filles, telles des nymphes, exécutèrent une chorégraphie que l'on peut qualifier de mix entre le classique et le moderne, et non contemporain (la danse contemporaine fait suite à la danse moderne et met le corps à l'épreuve, jusqu'aux derniers retranchements). Par ailleurs, l'invité d'honneur du FCIDC 2011, l'artiste mexicaine au talent multiple (musicienne, danseuse et comédienne), Sonia Amelio a gratifié le public de trois numéros de danse. Celle qui est surnommée dans son pays la Prima Ballerina a émerveillé par son jeu de crotales (ancêtres des castagnettes espagnoles). Droite comme un I, l'artiste, avec grâce et élégance, commençait à se mouvoir sur des airs de musique classique universelle (Brahms et Liszt) jouant des mains dont les doigts avec dextérité et légèreté actionnaient les crotales qui reproduisaient le même air musical, plus appuyé, plus intense, l'agrémentant d'une danse où le corps bouge dans tous les sens, au gré de la musique et du claquement des crotales. En outre, une projection d'une dizaine de minutes d'images retraçant le parcours de cette artiste a été présentée. Le spectateur a pu découvrir la vie artistique de Sonia Amélio qui a effectuées plusieurs tournées à travers le monde, décrochant près de 280 prix nationaux et internationaux, obtenant entre autre les clés de la ville de Manille. À la fin de la projection, un projecteur éclaire la scène : un corps étendu. Aux premières notes, elle se lève avec grâce et commence à battre la cadence avec ses pieds. Des crotales, elle passe aux claquettes… Une vision artistique flirtant avec différents styles. Avant le tomber du rideau, l'artiste mexicaine a été honorée en compagnie de la doyenne des danseuses au Sénégal Yaye Katy Sene qui ont reçu des mains de la ministre de la Culture, outre le traditionnel bouquet de fleurs, un burnous blanc brodé. Emues, elles se sont drapées dans cet habit traditionnel. Pour rappel, le 3e FCIDC, placé sous le thème de “Traces” compte la participation de 16 pays en sus de l'Algérie. Jusqu'au 26 du mois en cours, le public a rendez-vous avec des spectacles de danses, des conférences, des workshops et une exposition qui se tient en marge du Festival. Amine IDJER