Le troisième Festival culturel international de danse contem-poraine s'est ouvert dimanche soir au Palais de la culture Moufdi- Zakaria de Kouba, avec un spectacle époustouflant, donné par l'artiste mexicaine Sonia Amélio. Cette troisième édition qui se déroulera du 20 au 26 novembre est placée sous le slogan «Traces», ces «traces du passé et de la mémoire modestement, léguées nos maîtres, à travers chacun de leurs pas de danse pour pénétrer la vie artistique». «Ces traces ne veulent pas dire «empreintes ou stigmates», ce sont de simples touches pour témoigner de la présence de la danse contemporaine», a indiqué le commissaire du festival, Mme Fatiha Kaddouri. En tout, ce ne sont pas moins de seize pays qui participent à cette manifestation culturelle avec une moyenne d'une centaine de participants. Parmi les pays invités, citons, entre autres, la Palestine, la Jordanie, la Syrie, le Maroc, la Turquie, le Burkina Faso, le Sénégal, la France, la Bulgarie, la Suède, l'Espagne, la Suisse, le Mexique, le Sri Lanka, la Belgique et la Russie, aux côtés de trois troupes algériennes. Ainsi donc, pour l'inauguration de ce festival dédié à la danse, c'est l'artiste mexicaine Sonia Amélio qui a eu l'insigne honneur d'être l'invitée d'honneur de ce festival. Considérée par ses pairs comme l'une des uniques spécialistes des castagnettes, Sonia, avec tout le talent qu'on lui connaît, a exécuté trois différents pas de danse sur fond de musique classique, créant une ambiance festive parmi les présents. Pour rappel, formée au piano et à la danse espagnole et latino-américaine du genre classique et traditionnel, Sonia Amelio, née à Mexico, est montée pour la première fois à l'âge de six ans sur la scène du Palacio de Bellas Artes de Mexico, l'une des grandes places de l'art de la capitale mexicaine. Elle devient danseuse à 7 ans. L'artiste est diplômée du Conservatoire national de musique option piano. Actrice, elle a joué dans de nombreux films de cinéma et de télévision entre 1960 et 1970. Elle a même participé à un film hollywoodien La Horde sauvage (1969), du réalisateur Sam Peckinpah où elle avait incarné un petit rôle, celui d'une jeune femme mexicaine du nom de Teresa Qui. Sonia Amelio est surnommée «Prima Ballerina» et est aussi considérée comme la meilleure joueuse de crotales (ancêtres des castagnettes espagnoles) dans le monde. Les présents ont eu droit pendant une dizaine de minutes à la projection d'un documentaire retraçant le brillant parcours de cette danseuse hors pair. L'artiste Sonia Amélio a été honorée aux côtés de deux autres artistes, invitées d'honneur du festival, en l'occurrence la danseuse algérienne Fatma Zohra Namous et la Sénégalaise Yaye Katissene, par la ministre de la Culture, Khalida Toumi, qui a assisté à la cérémonie d'ouverture de cette manifestation culturelle. Par ailleurs, certaines troupes algériennes de danse, à l'image de Hay El Badr de Tindouf et le ballet de la maison de la Culture de Tizi Ouzou, ont également participé à la cérémonie d'ouverture, en présence d'une assistance nombreuse. Il est à noter qu'outre les spectacles donnés quotidiennement en fin de journée, les potentiels intéressés pourront assister à des conférences, des expositions, des hommages ainsi que des ateliers de travail ciblant de jeunes danseurs algériens. Le programme d'aujourd'hui prévoit un atelier de travail de 9h à11h à Zeralda. A la même heure se déroulera une conférence de presse au niveau du palais de la culture Moufdi-Zakaria avec le journaliste et homme de radio Youcef Saiah. A 18h sera donné un spectacle au palais de la culture Moufdi-Zakaria, signé par la troupe marocaine de danse contemporaine. Cette troupe sera suivie par la formation Ugarit, danse bande de Syrie et du groupe Teguere du Burkina Faso.