Chorégraphie - Le coup d'envoi de la 3e édition du Festival international de danse contemporaine a été donné, hier, au Palais de la culture Moufdi-Zakaria. Cette soirée d'inauguration a été riche en mouvements, éclectique et démonstrative. D'abord, il y a eu la troupe Hey El-Badr, de Tindouf, qui a interprété une chorégraphie tirée du patrimoine. Même si le cadre se voulait contemporain, à savoir un festival visant à présenter les chorégraphies d'inspiration contemporaine, cela n'a pas empêché de rappeler l'origine de la danse, le commencement du mouvement qui est puisé dans les tréfonds d'une tradition plusieurs fois millénaire. Ensuite, le ballet de la Maison de la culture de Tizi Ouzou – composée de jeunes danseuses – a gratifié le public d'une performance corporelle, joliment synchronisée, dans un style moderne. L'interprétation, même si elle paraissait lambine, donc manquant d'élan et d'entrain, s'est révélée néanmoins aérée et fluide. Plus tard, et ce qui pourrait être le clou de la soirée, Sonia Amelio a investi la scène dans un genre personnel. Elle a mené un jeu d'expression corporelle mêlant la modernité au classique. Elle a agrémenté son jeu de sons de castagnettes, conférant ainsi à toute la mise en scène une touche traditionnelle. Son jeu s'exécutait avec élégance. Sa performance a pris alors une proportion poétique. Une projection d'une dizaine de minutes retraçant le parcours de l'artiste a été également présentée à cette occasion. Notons que Sonia Amelio est l'invitée d'honneur de ce festival. C'est une artiste mexicaine au talent multiple (musicienne, danseuse et comédienne) et à grande notoriété internationale. Elle a été honorée aux côtés de deux autres artistes, invitées d'honneur du festival, en l'occurrence la danseuse algérienne Fatma Zohra Namous et la Sénégalaise Yaye Katissene par la ministre de la Culture Mme Khalida Toumi qui a assisté à la cérémonie d'ouverture de cette manifestation culturelle. A signaler, par ailleurs, que ce festival qui est placé sous le thème «Trace», verra la participation de seize troupes étrangères de danse contemporaine (Palestine, Jordanie, Syrie, Maroc, Turquie, Burkina Faso, Sénégal, France, Bulgarie, Suède, Espagne, Suisse, Mexique, Sri Lanka, Belgique et de Russie). Leur participation se fera aux côtés de trois formations algériennes. Outre les spectacles de danse, le programme prévoit également des workshops qui auront lieu au niveau du Complexe d'animation pour jeunes à Zéralda et seront animés par deux chorégraphes de la compagnie suisse Bern Retour kollectiv ainsi que des conférences. Celles-ci se tiendront au niveau de la bibliothèque du Palais de la culture et seront animées par des professionnels de la danse contemporaine et autres universitaires.