L'entraîneur du Chabab de Belouizdad, Solinas, a annoncé sa démission de la barre technique lors de la réunion d'urgence provoquée par les responsables du club dimanche soir, soit au lendemain du cuisant échec concédé samedi à Chlef. Voulant mettre un terme à cette série d'échecs que l'équipe aligne depuis ses deux derniers matches, les dirigeants des Rouge et Blanc ont haussé le ton à l'égard des joueurs, en les mettant en garde contre un autre faux pas. L'entraîneur Solinas n'a pas été, du reste, épargné. Avec un langage sévère, le technicien transalpin a été vivement sermonné par ses responsables, qui l'ont sommé de rectifier le tir et de trouver des solutions rapides pour remettre la machine en marche. Froissé par ces reproches, l'Italien n'a pas mis trop de temps à répondre. Il a annoncé devant la direction ainsi que ses joueurs qu'il quittera le navire du Chabab après la rencontre d'aujourd'hui face à la JSM Béjaïa, quelque soit le résultat, qu'il va diriger, par principe comme il a tenu à le préciser. Solinas a, pour rappel, menacé de démissionner à la veille du derby face à l'USM Alger, mais a fini ensuite par faire machine arrière. Mais cette fois, c'est la bonne et le match d'aujourd'hui sera le dernier pour Solinas sur le banc du Chabab. La direction belouizdadie n'à pas du tout l'intention de le retenir. D'ailleurs, elle ne compte même pas attendre que son départ soit consommé pour se mettre à la recherche d'un nouvel entraîneur pour l'équipe première dont les compétences peuvent être au niveau des ambitions et des potentialités du groupe. À ce titre justement, et comme annoncé par nos soins dans notre dernière livraison, Djamel Menad est le mieux placé pour palier l'éventuel départ de Solinas. Parmi les noms retenus sur leur calepin à l'image de celui de Nour Benzekri et de Abdelhak Benchikha, le CRB a jeté son dévolu sur l'ancien baroudeur des Verts. Selon des sources bien au fait des affaires de la maison belouizdadie, on croit savoir que l'ancien coach de la JSM Béjaïa a été approché dans un premier temps par un émissaire de la direction dimanche afin de tâter le terrain. Chose qu'il nous a confirmé hier matin. “Effectivement, le CRB m'a contacté par l'intermédiaire de quelqu'un très proche (Noureddine Neggazi, ndlr). Mais pour le moment, il n'y a rien d'officiel”, a-t-il affirmé. Mais depuis, les choses ont évolué. En effet, l'administration du Chabab a chargé un dirigeant de le rencontrer dans la soirée et passer à la table des négociations. Sur le principe, les deux parties sont d'accord pour collaborer ensemble. Et les propos du président du CSA Mohamed Belaïd le confirment bien. “Après l'annonce faite par Solinas concernant son départ lors de la dernière réunion, c'est vrai que nous avons entamé des contacts avec Menad en vue d'une éventuelle prise en main de l'équipe. Tant qu'il n'a pas signé, je ne peux dire qu'il est officiellement avec nous. Disons à 80%, il sera le nouvel entraîneur, pour le reste il va falloir attendre l'issue des discussions”, précise le dirigeant belouizdadi avant le premier round des négociations avec Menad. Ainsi donc l'Italien Solinas n'aura pas survécu à la dernière lourde défaite du CRB en championnat. Néanmoins, il est à se demander si l'entraîneur en question, qui a certes montré ses limites que ce soit sur le plan technique en matière de gestion du groupe, est le seul responsable de cette baisse de régime sensible qu'accuse la formation des Rouge et Blanc ces derniers temps ? Certains observateurs n'épargnent, en tout cas, pas la responsabilité de la direction, laquelle a abandonné le groupe et n'a rien fait du tout pour mettre les joueurs dans les meilleures conditions et surtout de leur faire éviter les problèmes financiers. Car il est utile de rappeler par exemple que le CRB avait préparé son dernier match face à l'ASO avec la moitié de son effectif, des joueurs ayant boycotté plusieurs séances d'entraînement faute d'être payés. Et à titre de précision, il a fallu l'intervention, non pas des dirigeants, mais de quelques cadres de l'équipe pour convaincre les grévistes de revenir à la raison. M. B.