Le département de l'Education nationale n'est manifestement pas prêt d'en finir avec les mouvements de contestation de ses travailleurs. Les foyers de tension prolifèrent en dépit de la bonne volonté affichée par la tutelle pour le règlement des conflits en suspend. Craignant que les engagements verbaux ne soient relégués aux calendes grecques, les contestataires, tous secteurs confondus, préfèrent maintenir la pression et faire des démonstrations de force pour acculer leur tutelle. Et c'est le cas justement pour les enseignants contractuels. Après un long bras de fer, le département de Benbouzid s'est engagé dans une phase d'intégration graduelle qui a commencé il y a quelques mois et qui devrait se poursuivre jusqu'à la régularisation de la situation de tous les contractuels du secteur. Et comme l'éducation nationale compte de nombreux diplômés de diverses filières qui se sont versés dans l'enseignement, leur réintégration n'a pu se faire en même temps que ceux cités dans l'arrêté ministériel de 2009. Mais il semblerait que les 4 000 enseignants contractuels non encore régularisés perdent patience. Ils ont décidé de réinvestir le terrain de la protestation pour presser la tutelle. Le bal a été ouvert hier matin par un nouveau sit-in devant l'annexe du ministère de l'Education nationale au Ruisseau à l'appel du bureau national des enseignants contractuels affiliés au Snapap. Selon le premier responsable, Gouasmia Moussa, “la tutelle s'était engagée à étudier le dossier des contractuels hors arrêté de 2009 et en contrepartie le bureau national a décidé de l'arrêt du sit-in et de la grève de la faim qui aura duré une semaine”. Mais depuis “tous les contacts avec la tutelle ont été vains alors que les contractuels du territoire national nous pressaient et n'attendaient que la relance de la protestation, seul et unique moyen de faire valoir nos droits”. Le bureau national exige de la tutelle la réintégration sans condition des enseignants contractuels, le respect des libertés syndicales et l'ouverture des portes du dialogue avec les représentants légitimes du bureau national. Le bureau national menace de durcir le mouvement en cas de sourde oreille de la tutelle. MALIKA BEN