Une centaine d'habitants du quartier et des bâtiments Adim-Fatiha de la ville de Sidi Bel-Abbès ont organisé, mardi dernier, une action de protestation pour dénoncer leur non-relogement par les autorités locales malgré les promesses qui leur ont été données depuis avril dernier par le wali. Tôt le matin, les citoyens frondeurs ont bloqué les routes menant aux quartiers ex-Barialto et Mâconnais à l'aide de blocs de pierres, de troncs d'arbres et autres objets hétéroclites, en exigeant la présence du wali. En cette journée pluvieuse et l'état impraticable de certaines routes du quartier, la circulation automobile a été sérieusement perturbée alors qu'un dispositif sécuritaire a été dépêché sur les lieux pour tenter de dégager la voie. Selon certains habitants contactés sur place, les revendications s'articulent essentiellement sur le relogement de près de 160 familles. À ce sujet, ils ont déclaré qu'après la promesse du wali de les reloger dans de nouvelles habitations dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire (RHP), un expert du bureau d'études leur aurait signifié récemment qu'ils ne seront pas relogés, mais bénéficieront plutôt de l'aide de l'Etat pour la réhabilitation de leurs logements. Une autre source a également révélé à Liberté que la fin des travaux de réalisation des logements RHP pour les habitants du quartier Adim-Fatiha, prévus pour le 15 décembre 2011, sont hors délais et qu'ils ne seront pas prêts pour la fin de l'année en cours. Sur les lieux, le premier vice-président de l'APC, Hadri Miloua, est intervenu pour calmer les esprits, en rappelant que l'opération de relogement a été inscrite et qu'il y a lieu de déléguer des représentants pour une rencontre avec le chef de daïra. Les protestataires soulignent que l'intervention de l'élu est convaincante, mais “nous voulons des assurances concrètes de la part des responsables locaux”, insistent-ils. A. Bousmaha