ll La formation d'un gouvernement de coalition constituera la première mission du nouveau chef de l'exécutif marocain, Abdelilah Benkirane, nommé mardi dernier par le roi du Maroc, à l'issue de la victoire de sa formation, le Parti de la Justice et du développement (PJD, islamiste modéré), estiment les observateurs. N'ayant pas obtenu de majorité parlementaire pour former un gouvernement, le chef du PJD s'attèle présentement à cette tâche avant de s'attaquer aux “dossiers chauds”, hérités de l'ancien cabinet tels que le déficit public, la réforme des retraite, le problème de logement, les secteurs de la Santé et de la Sécurité sociale, la réforme de la Caisse de compensation en plus de la préparation du projet de loi de finances pour 2012, notent-ils. La constitution du prochain cabinet ne s'avère pas “une mince affaire” pour le Parti de la lampe (symbole du PJD) au vu des hésitations constatées chez les formations politiques à même de composer avec lui à l'image de la Koutla qui regroupe l'Union socialiste des forces populaires (USFP), le Parti Istiqlal (PI, parti de l'indépendance du Chef de gouvernement sortant, Abbas El-Fassi) et le Parti du progrès et du socialisme (PPS). Ces trois partis réunis ont obtenu 117 sièges à la Chambre des représentants soit 30 % des sièges alors que le PJD n'a eu que 27 % soit 107 députés sur les 395 qui composeront la chambre des représentants. Si l'Istiqlal (60 sièges) a affiché sa disposition à rejoindre le prochain gouvernement, il a néanmoins conditionné sa participation par celle de ses alliés (USFP, PPS) pour qui la question n'a pas encore été tranchée par les directions de ces partis. Le PPS a, de son côté, indiqué que le parti attendait la réunion de son comité central pour se prononcer par rapport à l'appel du nouveau chef de gouvernement à la Koutla qui a “fait preuve de maturité politique” en exprimant sa disposition à participer au prochain exécutif. R.I/ Agences