Le Syndicat national des travailleurs de l'Education (SNTE) a fait part hier de sa position concernant la gestion des œuvres sociales. Dans une conférence animée hier à l'école Aïssat Idir à Alger, le secrétaire national M. Boudjenah, tout en appelant ses adhérents à voter pour le bulletin N° 2 qui consacre le principe de la gestion décentralisée des œuvres sociales, a adressé des critiques au ministère de l'Education nationale qui organise ce référendum prévu pour le 7 décembre prochain. Le syndicat est pour une gestion décentralisée des oeuvres sociales. Le SNTE fait les mêmes observations et souhaite que les enseignants consacreront le choix pour une gestion où les travailleurs de l'Education seront directement concernés par la gestion des œuvres sociales par le biais de délégués au niveau local, c'est-à-dire au niveau de l'établissement. Le conférencier, même s'il considère que le référendum laisse apparaître des inégalités, en ce sens qu'il permet aux partisans de la gestion centralisée des œuvres sociales de consacrer leur choix en même temps que d'élire leurs représentants appelés à gérer ce fonds alors que pour les partisans de la décentralisation et dans le cas où ils seront majoritaires le 7 décembre, ils auront encore à voter le 24 décembre prochain, durant les vacances scolaires. Une astuce pour que ces derniers soient découragés. Le SNTE reproche à l'Education nationale de «vouloir faire perpétuer une gestion qui a montré ses limites et qui ne profite pas aux premiers concernés». Un membre de ce syndicat indiquera que perpétuer l'ancien système de gestion équivaudrait à reproduire une injustice criante envers les travailleurs de l'Education. Revenant sur les arguments des tenants de la gestion centralisée (CNAPEST et UNPEF entre autres) qui brandissent l'argument qu'une gestion décentralisée nuirait dangereusement à l'unité des travailleurs et aussi sur leur capacité de lutte dans le secteur de l'Education, le SNTE répond que «ce sont là de faux arguments ».