“La loi sur les quotas des femmes dans les assemblées élues a été vidée de son contenu par l'APN. Aussi, nous demandons au président de la République une seconde lecture de cette loi.” Cette déclaration a été faite, hier, à Liberté, par la secrétaire générale de l'Union nationale des femmes algériennes (UNFA), Nouria Hafsi, en marge de la conférence nationale portant sur “la promotion de la participation politique de la femme”, organisée par l'organisation féminine à la Mutuelle des matériaux de construction de Zéralda. “Ce n'est pas la première fois que l'UNFA s'investit dans le domaine de la promotion de la femme. Nous avons réalisé un grand travail et contribué à la révision de la Constitution, ainsi qu'à l'élaboration de la loi organique sur la participation des femmes aux assemblées élues”, a ajouté Mme Hafsi. Dans son intervention d'ouverture, la SG de l'UNFA a révélé que la rencontre de Zéralda se tient dans “un contexte particulier” en se référant à la commémoration prochaine des manifestations populaires du 11 Décembre 1960. Une référence qui n'explique pas, à première vue, la relation existant entre la conférence nationale dédiée à la défense du système des quotas pour les femmes et des manifestations pacifiques organisées pendant la période coloniale et destinées à réaffirmer le droit du peuple algérien à l'autodétermination. À moins que la référence au 11 décembre renvoie à la mise en échec de la “troisième force” qui, dès 1957, était encouragée par des milieux gouvernementaux français pour contrecarrer le mouvement algérien de libération nationale (FLN), avant d'être reprise, en décembre 1960, par le général de Gaulle. Si tel est le cas, il faut peut-être trouver un sens, sinon un lien avec le nouveau “complot” fomenté contre l'Algérie de 2011. Dans sa déclaration, Nouria Hafsi a souligné que “le peuple algérien et la femme en particulier, ayant fait face à l'une des forces impérialistes, resteront toujours debout pour déjouer les complots et défendre nos valeurs”. La responsable a même déploré les déviations opérées au sein de l'Assemblée populaire nationale, lors de l'examen du projet de loi organique sur la participation politique des femmes dans les assemblées élues. Alors que le discours du président Bouteflika du 15 avril dernier constituait, selon elle, “le point de départ pour l'Algérie, pour avancer vers un avenir meilleur”. “Le citoyen algérien veut les réformes dans la société, pour barrer la route aux complots”, a indiqué l'intervenante, non sans insister sur le fait que les réformes prônées par le chef de l'Etat sont en fait “la réponse aux revendications sur le changement”. Un changement qui serait notamment synonyme, d'après elle, d'ouverture démocratique et de reconnaissance de la véritable place de la femme dans sa société et de ses “droits légitimes”. Mais, face au coup de force des “forces réactionnaires” ayant agi dans l'enceinte de l'APN, l'UNFA “demande au président de la République de sauver les réformes et de faire une 2e lecture de la loi sur les quotas des femmes”, a soutenu Mme Hafsi. H. Ameyar