Plus de 40% des foyers seront connectés par électricité à travers le système photovoltaïque à l'horizon 2030. Certaines régions du Sud pourront être raccordées à ce système d'énergie renouvelable à partir de l'année prochaine puisque le réseau a déjà commencé à produire de l'énergie à partir de la première centrale de Hassi R'mel et une autre créée dans le Sud-est du pays. Lors d'une conférence de presse organisée en fin de semaine à Blida, le P-DG de la société de distribution du centre (SDC), Redha Yacine Redouane, a annoncé le programme ambitieux de la production de l'énergie en photovoltaïque qui devra atteindre 1 000 MW pour pouvoir couvrir les besoins en matière d'énergie surtout dans les régions du Sud. Evoquant le délestage qui met toujours en cause l'entreprise, il estime que le zéro incident n'existe pas et que les coupures provoquées ont plusieurs facteurs liés aux aléas climatiques, la vastitude du réseau et surtout les agressions des ouvrages. À ce sujet, il a donné les chiffres où les directions de distribution de Tizi Ouzou, Médéa, Djelfa et Bouira se distinguent par leur nombre élevé d'ouvrages agressés qui ont atteint 4 067 cas sur les 5 309 cas enregistrés sur l'ensemble des douze wilayas que couvre la SDC. Selon le P-DG, la réparation des ouvrages agressés, pour les remettre dans leur état initial et dans les normes techniques, par des déplacements ou reprise en souterrain, nécessite des moyens financiers importants, estimés à 2 864 millions de DA. Il a expliqué aussi qu'en matière d'agression du gaz, l'entreprise à enregistré en 2010, un total de 1 303 incidents, ce qui a privé 24 499 abonnés de l'énergie gazière. Devant cet état de fait, des directions ont été appelés a prendre toutes les dispositions nécessaires pour pallier ce phénomène qui représente une situation alarmante et qui fragilise les réseaux gaz dans le temps. Après avoir exprimé la diminution des créances qui ont atteint les 8,237 milliards de DA à la fin de 2010, soit une régression de 4% par rapport à l'exercice 2009, le P-DG a abordé le taux de la perte d'énergie qui selon lui, s'établit à 17,64 % soit un total de 1 536,41 GWH. Pour lui, la dégradation de ce paramètre est due, entre autres, à “la propagation d'actes d'incivilité envers les réseaux”. Par ailleurs, rien que durant le dernier exercice, la SDC a enregistré 2 810 cas de fraude. “Le vol de l'électricité et du gaz est un acte répréhensible selon l'article 350 du code pénal qui prévoit un à cinq ans de prison et une amende de 100 000 à 500 000 DA”, a rappelé le directeur général de la SDC qui a signalé les difficultés de recouvrement des créances des entreprises des eaux. En matière de vente et achat des matières énergétiques, le conférencier explique que la consommation spécifique des clients BT de la SDC ne cesse d'évoluer. Elle atteint 11 902 KWh/an par client soit, une évolution de 5,9% sous l'effet de l'équipement des ménages notamment, en climatisation et l'amélioration du niveau de vie des citoyens et ceci grâce au soutien de l'Etat au Sud. Sur une question qui relève de l'éventuelle augmentation des tarifs de l'énergie, le P-DG de la SDC a déclaré que les tarifs sont gelés depuis 2007 par l'autorité de régulation qui les maintient toujours. Enfin, le responsable estime que son souci reste le développement et la fiabilité du réseau ainsi que la qualité du service. Pour arriver à cet objectif, il estime qu'il faut toujours renforcer le réseau avec de nouvelles lignes et la création de postes. Mais il se trouve que cet objectif reste difficile à atteindre devant les obstacles majeurs qui influent négativement sur les délais de réalisation comme l'opposition des citoyens aux passages des conduites de gaz ou des lignes électriques, des difficultés d'avoir les autorisations, permissions de voieries, traversées de routes, travaux de raccordements, manque d'assiettes de terrain, l'inexistance des gaines techniques pour gaz dans certaines immeubles et les plans de masse complets qui ne reflètent pas la réalité. Concernant les foyers qui souffrent toujours de l'absence du gaz, le P-DG a expliqué que c'est la faute du prometteur du projet (OPGI). Il a expliqué aussi que depuis 1010, l'Etat a autorisé la connexion du gaz naturel dans les projets des logements de type social. K. FAWZI