Facebook et Twitter, qui ont alimenté le Printemps arabe, font des émules en Russie. Une première manifestation d'opposants au régime a réuni, lundi dernier, un nombre très inhabituel de 10 000 personnes dans la capitale, qui protestaient aux chants de “liberté” et “la Russie sans Poutine” contre le bourrage des urnes lors des législatives de dimanche. Bourrages qui n'ont toutefois pas réussi à faire passer à “Russie unie”, la rampe de lancement de Poutine, la barre des 50% de voix, contre 66% en 2007. La police a arrêté des centaines de personnes et le plus célèbre blogueur du pays, Alexeï Navalny. Rebelote le lendemain, mais les forces antiémeutes étaient plus nombreuses, des opposants sont arrêtés. Poutine craint que la contestation ne prenne la tournure de celle qui a emporté des dictatures arabes.