Il n'y a pas si longtemps, l'Entente de Sétif s'offrait les meilleures joueurs du championnat avec, en sus, des salaires qui ne laissaient personne indifférent. La direction du club payait à coups de milliards ses joueurs, et la masse salariale a atteint à la fin de la saison précédente un montant qui avoisine les 20 milliards de centimes. Mais, pour cette année, la politique salariale du club a complètement changé puisque le meilleur joueur de l'effectif actuel perçoit un montant ne dépassant pas les 200 millions. À titre d'exemple, les joueurs les mieux payés, à savoir Djabou, Hachoud et Delhoum, touchent une mensualité de 160 millions, alors que des éléments tels Ghazali ou Benmoussa perçoivent un salaire qui ne dépasse pas 110 millions de centimes. Idem pour les nouveaux joueurs ayant débarqué chez le club phare des Hauts-Plateaux, comme Aoudia et Benkhodja, qui ont signé pour un salaire de 100 millions. C'est dire qu'il est loin des salaires offerts la saison précédente, où des éléments comme Hadj Aïssa ou Chaouchi encaissaient un peu plus de 200 millions à la fin du mois. Cela dit, en dépit de cette baisse sensible du coût de la masse salariale, il reste cependant que la direction du club éprouve quelques difficultés à honorer ses engagements envers ses éléments, dont la majorité n'ont pas encore perçu le moindre sou de leur prime de signature, se contentant pour le moment des primes de matche que leur verse régulièrement la direction du club. Mis à part les nouvelles têtes qui ont rejoint l'effectif ententiste durant l'intersaison, et qui ont perçu une avance de quelques mois à la signature de leur contrat, tous les autres joueurs attendent la régularisation de leur situation financière. À ce titre, il faut dire que ce qui s'est passé dans les vestiaires à la fin du match face à la JS Kabylie, disputé il y a quelques jours, lorsque certains joueurs ont réclamé la régularisation de leur situation financière, est la preuve de la difficile situation financière dans laquelle se débat le club phare des Hauts-Plateaux depuis l'entame de cet exercice. Conscients de cette situation, qui pourrait jouer un vilain tour à leur team alors que cette équipe brille de mille feux en championnat, en accaparant désormais le fauteuil du leader, le président de la SSAP/ESS, Abdelhakim Serrar, et Hassène Hamar, le premier responsable du CSA, interpellés par le coach Alain Geiger, qui a souhaité une solution aux déboires financiers de ses éléments, tentent tant bien que mal de gérer la situation en attendant que les caisses du club soient renflouées par les subventions émanant, notamment, des pouvoirs publics, et dont on compte beaucoup pour désamorcer la situation et permettre au groupe de garder une certaine sérénité et une régularité en matière des résultats techniques. D'ailleurs, à ce titre, le numéro un du club sétifien a réuni récemment tous ses joueurs pour leur expliquer la situation un peu délicate que vit leur équipe en matière de financement tout en leur indiquant qu'ils seront payés au dernier sou. “On a toujours honoré nos engagements avec nos joueurs. Nous n'allons pas déroger à la règle. C'est juste une question de quelques semaines, c'est-à-dire le temps que l'argent des pouvoirs publics et des sponsors rentre dans les caisses. Concentrez-vous sur votre sujet, le reste c'est notre affaire”, leur a-t-il dit, entre autre, la veille de la rencontre d'avant-hier face au MC Saïda. F. R.