Aussi paradoxalement que cela puisse paraître, si le Chabab de Belouizdad dispose d'une SSPA la plus fournie sur le plan de sa composante humaine, il n'en demeure pas moins qu'en matière de son efficacité financière, il y aurait beaucoup à dire. Le professionnalisme au CRB tourne, tout simplement, à la faillite. Reste à savoir si la dernière décision du conseil d'administration, réuni samedi, de procéder à l'ouverture du capital pourrait sauver le club du krach. Certes, les difficultés que connaît le club-phare de Belouizdad sur le plan pécuniaire ne remontent pas à aujourd'hui. Mais contrairement à ce qui était espéré à travers les derniers remaniements opérés au niveau de son conseil d'administration avec la nomination à sa tête d'Azzedine Gana, rien n'a résolu la crise. Depuis le mois de juillet, aucun joueur, à l'exception de deux parmi l'effectif de la saison écoulée n'a touché le moindre sou. C'est le cas pour les éléments nouvellement recrutés, mais aussi pour des membres du staff technique et administratif. Le pire est que le club n'aura pas uniquement la situation des joueurs a régulariser. Selon des sources proches de l'administration des Rouge et Blanc, on croit savoir que la SSPA/CRB accuse un déficit financier de 21 milliards de centimes dont la moitié doit être résorbée avant la fin de l'année au risque de se voir obligé de déposer le bilan. Ce déficit est lié aux salaires des fonctionnaires, les dettes cumulées, ainsi que les différentes charges parafiscales relatives, notamment à la saison passée. Sur le dernier point justement, le CRB doit s'acquitter, avant le 31 décembre de 10milliards 400 millions de centimes, ce qui représente les charges parafiscales des deux années 2010 et 2011. En parallèle, et en matière de recettes, les différentes rentrées d'argent (budget des sponsors notamment) estimées d'ici le mois de décembre ne dépasseront pas les 5 milliards de centimes. Même si tout sera débloqué à temps, les recettes ne peuvent même pas couvrir les salaires des joueurs évalués de juillet à décembre à 7,6 milliards de centimes. C'est dire que sauf dans le cas d'une faveur des pouvoirs publics envers les clubs pour éponger leurs redevances fiscales, ce sera la faillite au CRB.