Tous les intervenants ont insisté pour dire que la HTA reste la première cause de l'insuffisance cardiaque malgré les progrès des thérapeutiques anti-hypertensives, ajoutant que les risques y afférant sont six fois plus grands. Le club des cardiologues de Constantine a organisé samedi, sa 1ère Journée régionale de cardiologie à l'université des sciences islamiques Emir-Abdelkader. Les thèmes ciblés ont porté sur l'hypertension artérielle et la pathologie coronaire, principales causes de la mortalité en Algérie. Le docteur Grid Karim, président du club des cardiologues de Constantine, agréé depuis quatre mois nous a confié que “l'association est la première dans tout l'Est algérien, elle regroupe les cardiologues tant du secteur public que du secteur privé. Cette journée permettra de débattre de sujets aussi importants que l'hypertension artérielle (HTA) et la pathologie coronaire, principales causes de décès en Algérie. Cela va nous permettre la mise en en place d'un protocole unique de dépistage et de traitement de cette maladie répandue en Algérie. Cette manifestation scientifique et médicale permettra également aux participants, notamment les praticiens de l'Est, de s'imprégner des expériences et des nouvelles méthodes de dépistage des hypertendus”. Abondant dans le même sens, le docteur Amara Med Sofiane, secrétaire de l'association dira que “plusieurs thèmes portant sur le diagnostic et la prise en charge de l'hypertension artérielle, l'interactivité entre l'hypertension et le cerveau et les urgences hypertensives seront débattus par des médecins spécialistes venus de tout l'Est algérien”. Et d'ajouter : “C'est une journée thématique qui portera sur des sujets aussi cruciaux que l'hypertension artérielle et la maladie coronarienne surtout leurs aspects clinique et thérapeutique. Nous avons mis sur pied des ateliers de la mesure ambulatoire de la pression artérielle pour les médecins spécialistes, et l'ECG pour les médecins généralistes. Tout cela entre dans le cadre de la formation continue. L'objectif et de détecter les patients hypertendus qui ne le savent pas et éliminer les malades qui ont une fausse hypertension artérielle qu'on appelle l'hypertension ‘blouse blanche'”. Le docteur Hamdi, membre actif du club des cardiologue de Constantine précisera à son tour que “notre club est né en juillet 2011, c'est la 1ère journée que nous organisons et elle est ouverte à tous les praticiens spécialistes, généralistes ou étudiants en formations de la région Est” ,avant de nous faire savoir que “par son caractère insidieux, sa responsabilité dans la survenue de nombreuses maladies cardiovasculaires et cérébrales et par sa grande fréquence, l'hypertension artérielle est l'un des grands problèmes de santé publique en Algérie”. Les différents intervenants qui se sont succédé se sont attelés à disséquer les complications de la HTA en insuffisance rénale, infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque et accidents cardiovasculaires. Chacun à sa façon dira que la HTA reste la première cause de l'insuffisance cardiaque malgré les progrès des thérapeutiques anti-hypertensives, ajoutant que les risques y afférents sont six fois plus grands. La question qui fait l'unanimité dans les différentes communications de la matinée reste la prévention, faisant allusion au volet thérapeutique, à l'hygiène de vie, à l'exercice physique qu'il ne faudrait pas négliger. Par ailleurs, les interventions de l'après-midi ont essentiellement porté sur la maladie coronarienne et l'assistance a eu droit à un riche exposé de la pathologie qui s'est résumé à expliciter que la maladie coronarienne, également appelée maladie cardiaque, fait référence au rétrécissement des artères du cœur provoqué par l'athérosclérose. Cette dernière est la forme la plus courante des maladies cardiaques et les crises cardiaques représentent l'une des principales causes de décès tant pour les hommes que pour les femmes. Pourtant, tous les spécialistes présents sont unanimes à dire qu'un grand nombre de ces décès pourraient être prévenus, étant donné qu'on peut agir sur certains des facteurs de risque de cette maladie. Parmi ces facteurs de risque que l'on peut contrôler, on retrouve la pression artérielle élevée, un taux de cholestérol élevé et le diabète. Il existe d'autres facteurs, associés au mode de vie comme le tabagisme, l'obésité, la consommation excessive d'alcool et l'inactivité physique. 60% des décès dans le monde sont causés par des maladies chroniques et 80% surviennent dans les pays à revenus intermédiaires et les pays pauvres. En Algérie, ces pathologies sont à l'origine de 35% des décès soit 17 000 chaque année. Djamel TARACHE