Résumé : Adel demande la main de Nawel. Cette dernière se confie à lui, et lui parle de sa vie et des privations affectives qu'elle avait subies. Elle lui demande de lui accorder un moment de réflexion avant de prendre une ultime décision. Nawel revint à la cité U et découvre que Hakima était rentrée de Batna. Hakima sourit : - Assez bien… - Et cette famille ? - Oh ! une famille assez ordinaire. Je crois que j'ai deux frères, quatre neveux, des parents, et même des grands-parents, des oncles, et un tas de cousins. - Formidable ! Mais pourquoi es-tu rentrée de sitôt ? - Tu sais bien que je bosse. Nawel lui donne une tape sur le bras : - Ne me raconte pas de bobards à moi. Que s'est-il passé Hakima ? Tu n'as pas l'air très en forme. Hakima regarde Nawel avant de répondre : - Pour lever tout quiproquo, nous avons fait des prélèvements pour un test ADN. Les résultats ne seront connus que dans dix jours, alors j'ai demandé à Faouzi de me ramener avec lui à Alger. Nawel la pince : - Tu es encore sous le coup de l'émotion. Tu n'arrives pas à assimiler tous les événements de ces derniers jours. - Mon père ne voulait rien savoir… Ma mère était contente et rassurée de découvrir que je porte cette tache de vin sur ma cuisse. Mais j'ai insisté pour subir ce test… - Bien… Et ensuite que comptes-tu faire ? - Je ne sais pas encore Nawel. Peut-être que je vais donner une réponse favorable à Faouzi. - Peut-être ?! Mais ma chère, pour tout le mal qu'il s'est donné, tu es une égoïste attitrée. Hakima garde le silence et Nawel poursuit : - On dirait que retrouver ta famille ne t'enchante pas Hakima. La jeune fille hausse les épaules : - Après toutes ces années, tu crois qu'il est facile pour moi de rencontrer des gens qui se prétendent être ma famille et de m'y faire sans trop de mal ? Elle secoue la tête : - Je n'ai ressenti aucune émotion, si ce n'est plutôt de la pitié ou une certaine tendresse envers mes géniteurs… Enfin, si c'est réellement le cas. Nawel l'attire vers elle : - Moi qui pensais que tu allais être heureuse et comblée de retrouver une famille et de pouvoir répondre positivement à la proposition de Faouzi. Hakima lui presse la main : - Je sais Nawel. Mais il y a des choses qu'on n'arrivera jamais à élucider. Je me disais aussi que le bonheur pour moi était de remonter jusqu'à mes origines. Je ne suis pas déçue certes, mais l'incertitude et le doute se sont immiscés, je dois d'abord m'assurer que mon sang est bien celui de Si Mustapha et de sa famille. Nawel se lève : - Je comprends tes hésitations ma chère, tu as peur de la déception. Une dizaine de jours plus tard Nawel s'essuie les mains et remet sa veste. Elle venait de terminer une consultation et s'apprêtait à quitter les lieux, lorsque son portable se met à sonner : - Allo… - Nawel… Enfin tu réponds… J'ai passé la journée à essayer de te rejoindre, sans succès. - Ammir… Comment vas-tu ? - Oh… Je crois qu'il faut reprendre ta question… Dis-moi plutôt comment va ma mère ? - Ta mère ? Serait-elle malade ? - Elle n'a pas cessé de me harceler pour te contacter. Je voulais te rappeler notre invitation, et… et… - Je suis vraiment désolée Ammir… Hakima était absente et je ne pouvais pas me libérer. - Et maintenant ? - Heu… Maintenant je dois rentrer… - J'aimerais te rencontrer Nawel. Je dois absolument discuter avec toi. - De quoi ? De ta proposition ? Ammir se met à rire : - Je crois que j'ai lancé la balle trop haut. Bien sûr Nawel. Jusqu'à quand me feras-tu languir ? - Ammir, tu es incorrigible ! - Pense ce que tu veux, mais je ne reculerai pas avant d'avoir une réponse. (À suivre) Y. H.