Les habitants du douar de Sidi Amar situé à 5 km du chef-lieu communal ont construit un pont sans aucune étude technique au préalable sur le plus long cours d'eau d'Algérie (le Chélif) sur une distance et hauteur respectivement de 30 et 15 mètres environ, et ce, pour désenclaver leur village avec la commune d'El-Attaf. Sur place, un représentant dudit douar, Cheklal M., un ancien garde communal, nous fait savoir que la construction de ce pont a coûté au douar plus de 60 millions de centimes. Selon la même source, les habitants ont déjà interpellé le ministre des Travaux publics. En vain. Il faut savoir que le douar de Sidi Amar, situé à quelques kilomètres de la grande zaouïa de Sidi Bencherki, qui possède une seule école primaire dont son état laisse à désirer, est dépourvu de tout moyen culturel ou de loisirs. L'oisiveté règne en maître dans le douar, martèle un jeune. Rencontrés sur les lieux, plusieurs personnes du troisième âge ont affirmé que le douar en question est menacé par les crues de l'oued Chélif. D'ailleurs, plusieurs enfants et animaux domestiques ont été emportés par les crues durant les saisons hivernales. Selon la même source, ledit douar n'a pas des programmes de développement dans le cadre des PCD. Il faut savoir que le douar de Sidi Amar se distingue par des terres fertiles, doté d'une ferme-pilote, croule sous le poids des ordures qui ont déjà affecté sérieusement les personnes âgées et les malades chroniques. Contacté par nos soins sur ce sujet, le maire d'El-Abadia, M. Becetti Mohamed, a affirmé que le problème des ordures sera résolu dans les meilleurs délais. Cependant, quant aux déchets du fumier, la responsabilité incombe aux fellahs du douar, souligne-t-il. Devant cette situation inextricable, les riverains interpellent les pouvoirs publics pour que leur douar soit rattaché à la commune d'El-Attaf vu la proximité, puisque la majorité des collégiens et lycéens fréquentent les établissements de cette dernière ville. B. BOUZAR