Les distributeurs de lait en sachet de la wilaya de Béjaïa, affiliés à l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA/UGTA) ont entamé un mouvement de grève illimité depuis hier. Les grévistes exigent, selon M. Mamas de l'UGCAA de Béjaïa, l'annulation des amendes infligées à leur encontre pour défaut de facturation. “De nombreux distributeurs ont été traînés devant les tribunaux et le dernier d'entre nous est condamné au bas mot à une amende de 65 millions de centimes”, nous a fait savoir M. Mamas. En 2000, nous explique-t-il, une convention est signée entre les distributeurs et l'ex-Erlac de la wilaya de Béjaïa. Les distributeurs n'ont, précise-t-il, qu'à lui communiquer la liste nominative de leurs détaillants et la facturation est à la charge de l'Erlac avec la direction des impôts. On n'est tenu, ajoute-t il, ni par l'obligation de facturation ni par le paiement de droit de timbre. “C'est un produit subventionné par l'Etat et plafonné. En outre, il est exonéré d'impôts pour les transformateurs”, souligne M. Mamas dans la foulée. La solution ? Pour M. Mamas, il est urgent, avec la disparition de l'Erlac de Béjaïa, de signer une même convention avec les transformateurs de lait de la région. D'ailleurs, annonce-t-il, une réunion est prévue pour hier après-midi entre les distributeurs et les transformateurs de lait pour trouver “un terrain d'entente”. Nonobstant, les distributeurs interpellent les ministres du Commerce, des Finances, de la Justice et de l'Agriculture pour “l'annulation des amendes” qui leur ont été infligées. L. OUBIRA