C'est sur initiative de l'association Ahbab cheikh Sadek El-Béjaoui qu'a été organisée, en ne comptant que sur ses seuls moyens, cette manifestation de dimension maghrébine. “Avec l'apport de l'APC - des subventions -les cotisations des adhérents de notre association ainsi que la louable contribution financière du TR Béjaïa Malek-Bouguermouh, nous avons pu concrétiser ce projet qui nous tenait tant à cœur, consistant à inviter, en particulier, ces ‘gardiens du temple' de la musique andalouse dans ses diverses expressions à travers le Maghreb”, confie Rochdy Bouyahia, président de cette association et un des enfants du défunt maître de la musique andalouse cheikh Sadek El-Béjaoui. Cette première édition a ouvert ses rideaux au TRB jeudi dernier et a pris fin hier. Malgré le temps glacial, les familles ont afflué. Un excellent dispositif d'accueil, éminemment féminin et juvénile, en tenues… traditionnelles, une atmosphère de grande liesse aux parfums enivrants, c'était une furtive intrusion dans le glorieux passé culturel d'un remarquable raffinement de la magnifique époque de l'Alhambra de Grenade, l'Andalousie de Soleiman Le Magnifique. Au programme de ces rencontres, des récitals hawzi et autres, des expositions de biographies des “chouioukh” de la région de Béjaïa, ainsi que des tables rondes et conférences-débats. Volet participation, il a été constaté la défection de la Tunisie et de la Libye. L'association Omar Chahid d'Oujda a répondu à l'invitation “dont le genre musical andalou serait de la même texture que celui pratiqué à Tlemcen”. Par ailleurs, pas moins de dix associations nationales participèrent à cet événement : El Faqhardjia (Alger), El Othmania (Ténès), Kassaïria (Cherchell), El Gharnatia (Koléa), Kortobia (Tlemcen), Association des élèves du conservatoire du malouf de Constantine, Association Ibn Badja de Mostaganem, Association Riadh El Boulaïdi de Blida, et l'orchestre-pilote de l'association Ahbab cheikh Sadek El-Bejaoui, relayé par sa formation féminine. Mustapha BENSADI