Le chargé de communication du SNTE incombe la responsabilité de ce qui s'est passé à la tutelle qui refuse de négocier, mais aussi au responsable du service des personnels à l'annexe du Ruisseau qui a refusé de recevoir les contestataires. Prévu hier devant le siège du ministère de l'éducation nationale à El-Mouradia, le sit-in des adjoints d'éducation, affiliés au Snapap, ne s'est finalement pas tenu sur le lieu décidé initialement. Les forces de l'ordre ont été instruites, selon toute vraisemblance, pour qu'aucun adjoint d'éducation ne parvienne à El-Mouradia. Un dispositif sécuritaire impressionnant a été mis en place dès les premières heures de la matinée depuis la place Addis-Abeba. Des automobilistes, dont les véhicules sont immatriculés hors wilaya d'Alger, sont stoppés par les agents en poste devant le lycée Bouamama (ex-Descartes). Des groupes de piétons sont également soumis à des contrôles. Des dispositions aussi rigoureuses sont prises du côté siège du SNTE, à la place du 1er-mai, où le plus gros nombre de contestataires était rassemblé. Ne pouvant donc pas accéder au siège du ministère de l'éducation nationale, les adjoints d'éducation optent pour un rassemblement devant l'annexe du Ruisseau où des collègues, des enseignants contractuels y tiennent un sit-in permanent depuis trois semaines. Le lieu est également sous haute surveillance, mais les contestataires qui ont pu arriver là-bas ont, quand même, pu tenir leur sit-in face au siège de l'annexe du MEN. La tension était à son comble car de nombreux adjoints d'éducation, à leur tête le coordinateur national du syndicat de ce corps affilié au SNTE, Fertaki Mourad, ont été interpellés par les forces de l'ordre. À en croire le chargé de communication du syndicat national des travailleurs de l'éducation, les interpellations ont commencé très tôt le matin dans plusieurs quartiers d'Alger et à Birtouta. “Nous avons enregistré des centaines d'interpellations”, soutient Aït Hamouda. Et d'ajouter : “les gens sont venus de plusieurs wilayas du pays.” Selon le même orateur, “les adjoints d'éducation interpellés ont été conduits vers divers commissariats : Alger-centre, Télemly, Birtouta, Hussein-Dey, El-Mouradia et Caroubier où se trouvaient le coordinateur national et 11 autres collègues”. Le chargé de communication, qui s'est déplacé au commissariat du Caroubier pour tenter de faire relâcher le coordinateur national, a tenu à souligner qu'“il n'y a pas eu de dépassements dans les commissariats”. Cependant, il aura fallu “donner instruction aux contestataires se trouvant au Ruisseau de rester sur place jusqu'à ce que leurs collègues soient relâchés et pour que les responsables au commissariat du Caroubier s'engagent à le libérer à partir de 14 heures”. Certains, dont le coordinateur national, seront relâchés avant 14 heures. Pour revenir au sit-in, les manifestants ont été dispersés de force. Le chargé de communication du SNTE incombe la responsabilité de ce qui s'est passé aujourd'hui à la tutelle qui refuse de négocier, mais aussi au responsable du service des personnels à l'annexe du Ruisseau qui a refusé de recevoir les contestataires. Pour ces derniers, ce n'est que partie remise. “nous reviendrons en force !” MALIKA BEN