Le sit-in des adjoints de l'éducation devant l'annexe du ministère de l'Education se trouvant au Ruisseau-Alger a été empêché, hier, par les forces de l'ordre. Des interpellations s'ensuivirent. Le président de la coordination des adjoints de l'éducation M. Fertaki nous a indiqué en début d'après-midi qu'il se trouvait encore dans un commissariat du Ruisseau avec 12 autres de ses collègues, adjoints de l'éducation. Il nous signalera également que plusieurs manifestants ont été interpellés ce jour-là et conduits dans différents commissariats. Leur nombre est estimé, selon notre interlocuteur, entre 250 et 300. Le SG du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), auquel est affiliée la coordination des adjoints de l'éducation, indique que certains d'entre les manifestants ont été mis dans des cellules au niveau de certains commissariats. Abdelkrim Boudjenah, SG de la SNTE, dénonce ce fait et déplore, dit-il, un «retour aux années 70». Il espère que les protestataires seront relâchés le même jour. Faute de quoi il saisira le président de la république, le Bureau international du travail (BIT) et tous les syndicats du pays pour dénoncer un fait «d'une aussi grande gravité». Rappelons que la coordination des adjoints de l'éducation (SNTE-CNAE) avait annoncé ce sit-in, le 25 décembre dernier afin de revendiquer le droit à la formation et à la promotion, leur reclassement catégoriel ainsi qu'un changement dans les conditions de recrutement. Les adjoints de l'éducation ont fait parler d'eux à plusieurs reprises pendant l'année écoulée à travers des actions de protestation. Le dernier sit-in a été tenu le 20 décembre dernier au Ruisseau et a été lui aussi dispersé par les forces de l'ordre.