Une journée de protestation est programmée pour le 27 avril. Les corps communs de l'éducation comptent relancer le ministre de l'Education quant à la concrétisation effective de leur plate-forme de revendication. Des rassemblements devant les directions de l'éducation sont prévus dans 34 wilayas pour la journée du 27 avril, a annoncé hier, lors d'une conférence de presse tenue à Alger, le secrétaire général du syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte) d'Alger, Abdelhakim Aït Hammouda. Exception faite toutefois, pour les trois zones d'Alger, dont les contestataires devront tenir un sit-in au même moment devant l'annexe du ministère de l'Education à Ruisseau, selon le secrétaire général. La décision de débrayage suivi de rassemblements «est venue suite à l'expiration avant-hier de l'ultimatum», précise le même responsable syndical. Pour rappel, les corps communs de l'éducation avaient déposé un ultimatum accompagné d'une plate-forme de revendications auprès du département de Benbouzid en date du 3 avril dernier. La déclaration du ministre de l'Education faite récemment à partir da la wilaya d'El Oued n'avait pas eu l'écho escompté. «Les corps communs des établissements scolaires, comprenant économes, adjoints d'éducation, factotums, laborantins, concierges, sont également concernés par les augmentations salariales», avait annoncé le ministre lors d'une visite de travail et d'inspection dans la même wilaya. «Outre le fait que le ministre n'a pas fixé d'échéance, nous avons eu vent que la revalorisation annoncée par Benbouzid n'excédera pas les 20 et 30%. Ce taux est insignifiant et dérisoire en sachant que nos salaires de base sont inférieurs au Snmg (salaire minimum garanti)». Les corps communs, au même titre que les adjoints techniques de laboratoire (ALR), les factotums, les secrétaires d'administration, et les agents intendants non spécialisés (Ains), se disent marginalisés et ignorés par le département de Benbouzid. Ces derniers dénoncent les agissements et pratiques arbitraires de l'administration à leur encontre. De même qu'ils dénoncent les mauvaises conditions de travail d'autant plus que «la tutelle n'a absolument rien fait pour prendre en charge nos doléances», fulminent-ils. «Toutes nos requêtes sont restées lettre morte», déplorent les syndicalistes. Le syndicat des corps communs revendique un statut particulier comme rempart contre l'abus d'autorité des responsables d'établissements scolaires, un régime indemnitaire à la hauteur de la tâche assumée par cette catégorie, une intégration des travailleurs des corps commun au système éducatif avec un nouveau classement catégoriel et enfin la revalorisation des salaires, et l'octroi de primes de risque, de pédagogie, de nuisance documentaire, de promotion et celle relative à l'encadrement des examens nationaux. Interpellé sur le refus de la tutelle d'organiser une deuxième session du baccalauréat, ce responsable du Snte a affirmé que «90% des établissements secondaires n'ont pas récupéré les cours perdus lors de différentes grèves précédentes». Par conséquent, le Snte «revendique haut et fort un deuxième session du Bac», tout en qualifiant «de nulle et non avenue la réforme du système éducatif engagée par le département de Benbouzid qui favorise la quantité au détriment de la qualité». Par ailleurs, le Snte tente de convaincre trois autres syndicats autonomes en vue de créer une coordination syndicale nationale, a indiqué le même responsable.