L'hôpital Bachir-Mentouri de Kouba se dote d'un incinérateur des déchets médicaux. L'appareil est une donation qui entre dans le cadre de la collaboration algéro-belge. L'inauguration s'est faite, hier, en présence du ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, Chérif Rahmani, du ministre de la Santé, Djamel Ould-Abbès, et de l'ambassadeur de Belgique en Algérie. À cet effet, l'ambassadeur du royaume de Belgique, Christian van Driessche, a déclaré que “cette collaboration est axée sur cinq volets. La formation en institut est à l'étranger des délégués à l'environnement de l'hôpital, la formation et la sensibilisation du personnel de l'hôpital sur les consignes de tri et de collecte des déchets, la formation de formateurs et la mise en place des équipements de tri et de la collecte des déchets recyclables”. Il a ajouté que “le projet a coûté 40 millions d'euros à la Belgique”. De son côté, le ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, Chérif Rahmani, a souligné que “la gestion des déchets d'activité de soins exige une attention et une diligence accrues pour éviter une charge de morbidité, y compris l'exposition à des agents infectieux et des substances toxiques”. Le ministre a précisé que “cette opération-pilote sera généralisée aux autres CHU de la capitale”. Le ministre de l'Environnement fait savoir qu'“il donne un délai de trois ans à tous les CHU pour se débarrasser de leurs déchets, sinon il instaurera une taxe”. Pour sa part, le ministre de la Santé a soulevé le risque encouru par l'absence de prise en charge des déchets médicaux. “Les déchets médicaux sont plus dangereux que certaines maladies”, fait-il remarquer. L'incinérateur a une capacité de destruction de 70 kg/h avec une durée de cycle de 8h/jour. L'appareil fonctionne au gaz naturel. Le four est composé de deux chambres superposées, une chambre de combustion – température limite 1 400°C – et une chambre de post-combustion d'une température minimale de 850°C et d'un taux d'oxygène libre de 6%. L'engin compte, également, trois brûleurs monobloc de puissance 150, 280 KW et des filtres à marche de tissu synthétique résistant à la chaleur. Une cheminée en acier inoxydable en béton réfractaire avec dispositif d'expulsion d'urgence d'une hauteur de 28 mètres et l'installation de trois monte-charges afin de séparer le circuit patients-déchets. Le choix de l'hôpital n'est pas fortuit, font savoir les responsables de l'établissement hospitalier. “Le choix est tombé sur l'hôpital de Kouba car c'est un monobloc. Cela facilite l'installation du matériel”, expliquent-ils. Le budget total de l'opération s'élève à 575 000 euros dont 75 000 financés par le gouvernement algérien. DJAZIA SAFTA