Le phénomène de la violence dans les stades a pris, ces dernières années, une ampleur telle qu'il devient plus qu'urgent de s'y pencher sérieusement. Cette dernière qui a refait surface sévit dans nos stades et touche même les divisions inférieures. En effet, concernant les divisions pré-honneur et honneur relevant de la Ligue de Béjaïa, deux rencontres se sont terminées en queue de poisson à cause du comportement scandaleux de certains joueurs qui s'en sont pris physiquement aux arbitres. Le match OS El-Kseur-CRB Kherrata a été caractérisé par une mêlée générale en fin de partie avec agression caractérisée du directeur de jeu qui s'en est sorti avec un arrêt de travail de dix jours. La Ligue de Béjaïa a frappé fort en suspendant pour trois ans pas moins de trois joueurs alors que deux autres sont suspendus jusqu'à nouvel ordre. Le stade des locaux a écopé de deux matches à huis clos. Sur les hauteurs de la vallée de la Soummam, précisément à Béni Maouche, la partie ayant opposé l'équipe locale à la JC Béjaïa a été arrêtée à la 75' à cause d'un envahissement de terrain et l'agression de l'arbitre de cette joute. Le commissaire du match a vu son véhicule saccagé et le pire a été évité grâce à l'intervention des dirigeants et du service d'ordre. Là aussi les décisions de la ligue ont été fermes avec la suspension à vie d'un dirigeant de Béni Maouche et la punition pour deux ans de deux joueurs. Le stade de Béni Maouche a écopé de deux matches à huis clos. Par ailleurs, dans la Division régionale 1, l'USO Amizour, par le biais de ses dirigeants, se sont plaints du comportement et de ce qu'ils ont enduré à la fin de leur rencontre face au MB Bouira ( 2-1). Ces derniers sont restés plus d'une heure dans les vestiaires à cause, disent-ils, de l'hostilité et des tentatives d'agression et d'intimidations perpétrées contre leur équipe par des Bouiris déçus par la défaite de leur team. La formation à Kamel Oughliss est, pour rappel, leader de cette division. Cela dit, cette violence dans les stades inquiète plus que jamais les adeptes de ce sport. Pour certains spécialistes, il y a une relation directe entre les conditions de vie amères des jeunes et la violence dans les stades. A. H.