Les protestations des corps spécifiques du secteur de l'éducation nationale contre les amendements introduits par la tutelle dans leur statut particulier ne cessent de se multiplier. Les syndicats du secteur tentent chacun à sa manière et à son tour de faire pression sur le département de Benbouzid. L'Unpef, qui chapeaute plusieurs syndicats de différents corps de l'éducation, s'est empressée de mettre en place la commission nationale des corps communs, des ouvriers professionnels et des agents de sécurité et de prévention. Fraîchement installée, la commission présidée par Ouzai Nabil compte frapper en force par deux jours de grève nationale les 3 et 4 janvier prochain. Un appel est également lancé pour des sit-in devant les Directions de l'éducation nationale “pour interpeller le président de la République sur notre situation et lui faire parvenir notre plate-forme de revendications pour qu'il intervienne en toute urgence”. Les revendications de ce corps de l'éducation sont connues : l'intégration de ce corps dans le secteur de l'éducation, révision du régime indemnitaire, octroi de nouvelles primes telles que la prime de risque, de permanence et de qualification. Les corps communs, les ouvriers professionnels et les agents de sécurité réclament aussi un texte de loi précisant dans le détail leurs missions pour leur éviter d'être exploités par leurs responsables, le droit à la formation et au recyclage ainsi que la régularisation des contractuels. La commission avertit que la grève de deux jours “n'est que la première action dans une série de protestation qui sera lancée jusqu'à satisfaction des revendications”. De son côté, la commission nationale des adjoints d'éducation de l'Unpef hausse le ton et réaffirme son rejet total des modifications du MEN. “La mouture de la tutelle a été une surprise et un choc pour les adjoints d'éducation qui ont été lésés”, ce qui les a poussés à réinvestir le terrain de la protestation. “Nous attendons les résultats des prochaines consultations avec la tutelle qui doit revoir les lacunes de sa copie avant de dire notre mot et de revenir avec des actions de protestation inédites”. Pour rappel, la principale revendication des adjoints d'éducation est la révision de leur classement catégoriel. Ce que la tutelle a complètement ignoré. À signaler, enfin, que la commission a dénoncé les interpellations et les intimidations dont ont fait l'objet leurs collègues lors du sit-in du 20 décembre dernier. Une marche pour exiger le paiement des salaires à Djelfa Le secrétariat du SNTE de la wilaya de Djelfa a lancé un appel pour la tenue d'un sit-in devant la Direction de l'éducation avant d'organiser une marche vers le siège de la wilaya le 27 décembre prochain. Les travailleurs du secteur de l'éducation espèrent par cette action faire rappeler à qui de droit le non-paiement des salaires et des arriérés. Le syndicat s'interroge sur les motifs de ce retard et indique que “toute action entreprise par les travailleurs de l'éducation est qualifiée d'illégale. Serait-ce le cas pour le retard dans le paiement des salaires et des indemnités dont certaines remontent à 2004 et 2010 ?” MALIKA BEN