Distante d'une dizaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya, traversée par la RN20 reliant Guelma à Souk-Ahras, via Bouchegouf, la localité de Boumahra-Ahmed, qui abrite plus de 20 mille habitants, a enregistré un important développement économique ces dernières années. A vocation agricole, elle recèle des terres fertiles incluses dans le vaste périmètre irrigué par le barrage de Bouhamdane et dont les fellahs incorporés dans les EAC et les EAI s'adonnent aux cultures céréalières, maraîchères et industrielles dont les rendements sont éloquents. Commune prospère, elle abrite des unités de marbre, de matériaux de construction, d'agroalimentaire qui absorbent des centaines de travailleurs. Les autorités locales ont alloué d'importantes enveloppes financières dans les secteurs de l'habitat, toutes formules confondues, de l'éducation, de la santé, de l'hydraulique, de la jeunesse et sports, etc. Depuis trois ans, Boumahra dispose d'un lycée à la grande satisfaction des familles dont les enfants étaient scolarisés à Belkheïr et Guelma. Mais selon des parents que nous avons abordés lors de notre virée, cet établissement scolaire est implanté à l'extérieur de la localité et cela pénalise les centaines de jeunes gens et jeunes filles. Toutefois, la polyclinique intra-muros rend d'indéniables prestations à la population car elle possède des services pluridisciplinaires efficaces et performants. Le point noir de Boumahra-Ahmed demeure l'état déplorable des rues défoncées, truffées de nids-de-poule et de crevasses. Un citoyen nous confie : “Hormis le boulevard du 1er Novembre traversée par la RN20, toutes les rues sont impraticables, car après les travaux d'assainissement, d'alimentation en eau potable, de canalisations de gaz naturel et de câbles téléphoniques, les entreprises de travaux publics n'ont pas jugé utile de bitumer les voies de communications. Cela dure depuis des années et les APC successives n'ont pas pris en charge ce volet crucial et nous détenons le triste record de commune dont le réseau urbain est le plus défectueux de la wilaya !” Un père de famille, sexagénaire, nous apprend que la plage horaire de la distribution d'eau potable est insuffisante et souhaite que les services compétents apportent des correctifs salutaires. Un commerçant déplore l'insuffisance flagrante de l'éclairage public au niveau de plusieurs cités et quartiers et plaide son amélioration pour sécuriser les riverains et dissuader les délinquants qui agissent à la faveur de l'obscurité. Quelques jeunes s'approchent et l'un d'eux nous expose un problème qui leur tient à cœur. “La journée, le transport assuré par des bus du secteur privé est performant ; mais dès 17h, les transporteurs commencent à cesser leurs rotations pour regagner leurs communes de résidence. Pour rallier Guelma ou rentrer à Boumahra, nous recourons aux taxis clandestins dont les tarifs sont élevés. La direction des transports pourrait a priori se pencher sur ce problème essentiel.” Un citoyen a saisi cette opportunité pour lancer un cri de détresse aux autorités locales. En effet, un père de famille, N. M, nous confie : “J'avais acquis en 1987 un local auprès de l'ex-Sotrag, sous forme de location-vente, à Boumahra-Ahmed, route nationale, enregistré sous le n° 25 404 en date du 19 décembre 1988. Cependant mon voisin s'est permis d'entreprendre une extension de ses biens en accaparant une partie de la placette publique et a délibérément obstrué le passage et l'accès à mon local. Cette situation inédite m'empêche d'exercer une activité commerciale et cela dure depuis plus de vingt ans !” Pour étayer ses dires, notre interlocuteur nous a présenté un dossier complet et il nous apprend que toutes les démarches entreprises auprès de l'APC de Boumahra, de la daïra de Guelaât Bou Sbaâ et de la wilaya sont restées vaines. Ses correspondances et les audiences auprès des responsables ont été infructueuses et seules des promesses verbales lui ont été faites. Il lance un appel au wali de Guelma pour être rétabli dans ses droits légitimes, car il s'estime injustement pénalisé par un individu qui viole impunément les lois de la République. Hamid BAALI