Le palais de Justice de la rue Abane-Ramdane aura vécu, en cette matinée de jeudi, des moments exceptionnels. Les photographes de la presse écrite et le caméraman de la télévision nationale se sont donné à cœur joie en prenant les interviews de cette institution sous toutes ses formes. L'évènement à l'origine de cette aubaine est la prestation de serment de la 37e promotion des officiers de l'école supérieure des officiers de la Gendarmerie nationale des Issers devant la cour. 215 officiers dont 18 femmes et 6 Africains (Niger, Mauritanie, Congo, Tchad, Sahara occidental) ont levé la main droite en jurant de “servir la patrie avec loyauté et conformément aux lois de la République”. L'autre particularité de ce jeudi n'est pas des moindres. C'est la première fois, en effet, que des femmes gendarmes subissent la même formation que celle dispensée aux hommes. Sorties avec le grade d'officier, ces femmes ont suivi une formation militaire à l'Académie de Cherchel durant deux ans et une année de formation professionnelle à l'Ecole des officiers des Issers. Une major de promotion, licenciée en commerce international, confie avec une grande spontanéité qu'elle n'a éprouvé aucune gêne ni développé un quelconque complexe vis-à-vis de ses collègues du sexe opposé. Elle a toujours rêvé de faire ce métier qu'on pensait à tort être réservé aux hommes. Les 215 gendarmes et gendarmettes ont une formation pluridisciplinaire dont celle d'officiers de la police judiciaire. Le lieutenant-colonel Athmane Mimoun, directeur de l'instruction à l'Ecole supérieure de Gendarmerie nationale des Issers précisera au sujet des affectations que les femmes gendarmes pourront être affectées au niveau de toutes les wilayas du pays. Toutefois, certaines circonstances peuvent leur être accordées dans ce cadre en tenant compte des particularités propres à la femme. La 37e promotion porte le nom du glorieux chahid Abbas Laghrour. A. F.