L'opposition syrienne, tablant sur un renversement du président Bachar Al-Assad, a signé un accord en vue de la “période de transition”, alors que les observateurs arabes ont exigé le retrait des villes des tireurs embusqués responsables de la mort de nombreux civils. Malgré la présence de ces observateurs censés rendre compte de la situation sur le terrain en Syrie, les forces du régime continuent de réprimer sans pitié les manifestants pro-démocratie, faisant encore deux morts samedi à Homs (centre), selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). En revanche, le chef de l'Armée syrienne libre (ASL), formée de déserteurs de l'armée régulière, Riad Al-Assaad, a affirmé que les opérations de son organisation contre les forces de sécurité étaient suspendues pendant la visite des observateurs de la Ligue arabe, arrivés le 26 décembre 2011 en Syrie. Au Caire, deux principaux mouvements de l'opposition syrienne, le Comité national pour le changement démocratique (CNCD) et le Conseil national syrien (CNS), ont annoncé avoir signé vendredi soir un accord en vue d'une “transition” vers un état démocratique. Le texte, signé par le chef du CNS, Burhan Ghalioun, et un membre du CNCD, Haytham Manaa, “définit les principes de la lutte démocratique pour la période de transition” et “rejette toute intervention militaire qui porterait atteinte à la souveraineté et à l'indépendance du pays”, a indiqué le CNCD dans un communiqué. Le CNS est une coalition des plus importants partis de l'opposition, dont des islamistes, des libéraux et nationalistes. Le CNCD regroupe des partis “nationalistes arabes”, kurdes, socialistes et marxistes ainsi que des indépendants. R. I. / Agences