Des représentants de 4 familles sinistrées, les Louahadj d'Alger-Centre, sont convoqués pour aujourd'hui devant le procureur de la République. Leur tort ? Au lendemain du séisme du 21 mai dernier, les 19 membres de ces 4 familles ont abandonné leur appartement, fortement endommagé, se trouvant au cinquième étage de l'immeuble communément appelé “La Parisienne”, sis au 08, rue Sergent-Addoun, ex-rue Monge, pour occuper celui du premier. Un bien qui semble appartenir à l'Union médicale algérienne (UMA). D'ailleurs, c'est suite au dépôt d'une plainte par cette organisation que le procureur de la République a arrêté, le 10 novembre, la décision d'expulsion des 4 familles. Aussi, pour la troisième fois consécutive depuis mardi dernier, des éléments des services de sécurité se sont présentés, hier, aux environs de 13h30, devant l'immeuble pour les déloger. Peine perdue, puisque les locataires ont opposé une résistance farouche en fermant la porte de l'immeuble. Les cris des enfants et des femmes semblent avoir dissuadé les policiers de procéder à l'expulsion des locataires. Pour les représentants de ces familles, cet appartement n'appartient plus à l'organisation de Djamel Ould Abbès depuis 1991. L'un d'eux nous a confié : “Nous ne sommes dans cet appartement que temporairement. Au lendemain du séisme, le président de l'APC d'Alger-Centre, Mohamed Zitouni, nous a rendu visite et nous a demandé de déposer des dossiers au niveau de son administration. Il nous a demandé de patienter en nous promettant que notre cas sera pris en charge. Depuis ce jour, rien n'a été fait et le premier responsable ne nous a plus rendu visite.” Pour crier leur indignation et attirer l'attention sur leur situation, les familles ont accroché aux balcons plusieurs banderoles sur lesquelles on peut lire : “Ould Abbès qui prône la solidarité veut nous jeter à la rue”, “4 familles à expulser depuis le 11 novembre 2003. Où sont les promesses du président de l'APC, M. Zitouni ?”, etc. Aujourd'hui encore, les policiers reviendront certainement à la charge et ces familles risquent fort de se retrouver à la rue. A. C.