Lors de sa visite à Oran, le ministre de la Santé réaffirmera que les dossiers des surfacturations des produits pharmaceutiques, soit 38 en tout, impliquant plus de 4 laboratoires étrangers, devraient être transmis à la justice très prochainement par les ministères concernés, celui des Finances, du Commerce et bien sûr les douanes, qui ont été destinataires des dossiers complets. Interrogé sur l'implication d'un laboratoire pharmaceutique français, dont le directeur pour l'Algérie se serait vu retirer son passeport par les services de sécurité, Djamel Ould-Abbès, tout en refusant de nommer ce laboratoire, dira : “C'est parce qu'il avait déjà eu un problème avec la douane au moment où en plus j'ai découvert la surfacturation.” Le ministre rappellera à la presse que son département a constaté 153 milliards de dollars de surfacturation pour 30 produits. “Des produits ont été facturés par certains laboratoires à 114 000 dollars alors que la même matière première est vendue en Inde à 200 dollars. C'est du transfert illégal de devises”. Et de poursuivre en expliquant que, selon lui, les pénuries de médicaments sont le fruit de rétentions volontaires ajoutées aux dettes de la PCH qui ont fait que des laboratoires refusaient désormais de lui livrer les médicaments. D. L.