Jil Djadid (génération nouvelle), c'est le nom d'un nouveau parti politique se réclamant de la démocratie et dont l'ambition est de se proposer aux algériennes et aux algériens comme une “véritable possibilité d'alternance”. Jil Djadid a été créé, lors d'une réunion constitutive, le 11 mars 2011, dans la foulée du Printemps arabe. Après une première annonce publique, le 13 avril de la même année, Jil Djadid a été officiellement présenté aux algériens, samedi dernier, lors d'une cérémonie “autorisée”, à la salle Ahmed-Zinet de Riadh El-Feth (Alger). Outre les membres fondateurs, à leur tête l'ancien du PRA, Sofiane Djilali, la cérémonie solennelle de Jil Djadid, dite “portes ouvertes”, a été rehaussée notamment par la présence de deux grandes figures de la Révolution, en l'occurrence le commandant Azzedine, ancien chef de la Zone autonome d'Alger, et Mohamed Mechati, militant de l'OS et membre du groupe des 22. Deux convives de taille étaient présents également : Karim Younès, ancien président de l'APN, et Ahmed Benbitour, ancien Chef du gouvernement. L'autorisation de cette première sortie publique du nouveau parti, dont l'agrément n'a pas été encore délivré, a été donnée par l'administration au “nom des personnes, et non pas au nom du parti”, a tenu à préciser en conférence de presse Sofiane Djilali, désigné par l'assemblée générale coordinateur du parti. Pour Sofiane Djilali, qui s'est démarqué du PRA exactement en 1999, suite à la décision prise par le chef du parti, Nordine Boukrouh, d'intégrer alors le gouvernement, Jil Djadid entend se construire sur la base d'idées nouvelles et diversifiées, loin des clivages idéologiques… “Notre ambition est de rassembler les Algériens autour d'un programme, autour d'un projet de société dont l'intérêt est d'édifier un Etat de droit ; un Etat où la loi sera au-dessus de tous ; un Etat de démocratie où régnera le principe d'alternance”, a soutenu M. Djilali, soulignant que l'alternance aux postes de responsabilité est d'ores et déjà un principe consacré dans les statuts du parti limitant les mandats du président du parti à seulement deux. Si le nouveau parti a choisi comme slogan officiel “Le devoir d'agir”, il ne se montre pas, cependant, impatient à s'imposer dans l'échiquier politique national, tant est que la tâche de reconquérir la confiance des citoyens ne s'annonce guerre facile. D'où la conviction de M. Djilali qu'il ne faut pas faire des prochaines législatives une “échéance stratégique”. “Certes, nous ne sommes pas partisans du boycott. Donc, si notre parti venait à être agréé, nous allons naturellement participer aux prochaines législatives, mais nous n'allons pas en faire une illusion. Notre objectif est de construire un parti crédible et qui va s'ancrer dans la société à long terme”, ambitionne le coordinateur de Jil Djadi. F A