Photo : Makine F. A l'initiative d'anciens membres du Parti du renouveau algérien (PRA) et quelques autres personnalités algériennes établies à l'intérieur et à l'extérieur du pays, un nouveau parti politique est né depuis hier. «Jil Jadid» est son nom. Il se veut intégrateur «de l'acquis historique dans un mouvement de renouvellement pour franchir une nouvelle étape. C'est là l'objectif ultime et profond de Jil Jadid», peut-on lire dans la déclaration fondatrice. «Le 11 mars dernier, 50 personnalités émanant de 30 wilayas, nous avons tenu une rencontre constitutive. Aujourd'hui (hier, ndlr) nous annonçons la création du parti et dans quelques mois, nous convoquerons un Congrès constitutif en attendant l'agrément, conformément au règlement en vigueur», a déclaré le coordinateur du comité de préparation, Sofiane Djilali, lui-même ancien responsable du PRA. La nouvelle organisation politique propose «aux Algériennes et aux Algériens un programme politique et une démarche pratique qui iront au-delà des divisions idéologiques qui avaient cours depuis la naissance du multipartisme il y a plus de vingt ans de cela. Il est porteur non pas d'une idéologie mais plus humblement d'idéaux fondamentaux, qu'il défendra auprès de son peuple», rassure-t-on. Selon ses fondateurs, la liberté, la justice et l'équité, le droit au-dessus de tous, la démocratie, l'amour de la patrie, la solidarité, l'attachement à la souveraineté, le progrès moral et matériel sont quelques-uns des idéaux fondateurs que «Jil Jadid» s'appliquera à défendre en espérant qu'il trouvera écho auprès de la nouvelle génération qui est porteuse de nouvelles idées et tout à fait éloignée des idéologies qui diversifiaient les Algériens dans les années 90. «Il sera l'expression d'une nouvelle conscience politique, d'un contrat moral avec des citoyens désormais exigeants car ambitieux pour leur pays…Il se veut ce creuset où se retrouvent toutes bonnes volontés de ce pays, au-delà de leurs différences et qui se soient porteurs de ce quelque chose en plus destiné à être offert à ce pays, sans calculs ni attente d'un quelconque retour», ajoute-t-on dans la déclaration. D'après le coordinateur du comité de préparation, l'Algérie n'est pas à l'abri de la crise financière internationale. «Nous sommes en face d'une déstabilisation du système monétaire international basée sur le dollar américain alors que l'euro est menacé de se briser au moins en deux. Le pouvoir d'achat sera érodé et l'inflation est inévitable», a expliqué M. Djillali qui appelle les pouvoirs publics à œuvrer pour sortir de l'économie de rente à une économie de production. Il appelle notamment à l'application des lois de la République afin d'assurer l'alternance. Selon lui, les changements profonds ne sont pas nécessaires pour réaliser cette aspiration politique.