Une manifestation pour relater les liens qui existent entre ces deux pays. Des moments forts d'une relation, née avant même l'indépendance de l'Algérie. Après le Japon, c'est autour de l'Italie de célébrer le 50e anniversaire des relations algéro-italiennes, coïncidant avec le cinquantenaire de l'indépendance de notre pays. Cette célébration a été marquée par une exposition, dimanche à 18h30, de photographies retraçant les liens qui existent entre ces deux nations. Intitulée “Italie-Algérie : 50 ans d'amitié, images historiques d'amitié italo-algérienne”, cette manifestation est organisée par l'Institut culturel italien en collaboration avec le quotidien national El Moudjahid. Cet événement est, en quelque sorte, un résumé iconique des relations entre deux nations, représentant, comme l'a déclaré l'ambassadeur d'Italie à Alger, Gianpolo Cantini, “une petite contribution au 50e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie”. Trente photos, sélectionnées dans les archives du quotidien El Moudjahid, retracent les visites des différents officiels italiens en Algérie, et ce, de 1968 jusqu'à 2006. Telle une projection chronologique d'un passé récent qui s'affirme dans le présent pour se poursuivre dans le futur, le visiteur peut voir l'ancien président de la République, Chadli Benjedid, avec son homologue Sendro Pertini, durant son séjour à Alger en 1980 et sa visite de la Casbah ; ou celles montrant Abdelaziz Bouteflika, à l'époque ministre des Affaires étrangères, en compagnie d'Aldo Moro, également ministre des AE italien. D'autres photographies montrent aussi d'autres personnalités algériennes, à l'image de Bessaiah, A. Khellaf ou Belaïd Abdesselam, en compagnie de responsables du gouvernement italien de l'époque. Cette rétrospective s'achève par les photos des visites du président Carlo Azeligo, puis le Premier ministre R. Prodi au président Bouteflika entre 2003 et 2006. Une amitié de longue date Par ailleurs, les relations entre l'Algérie et l'Italie ne datent pas uniquement de l'indépendance de notre pays en 1962. En effet, un texte écrit par le diplomate italien, exposé dans la salle polyvalente de l'institut, revient sur la genèse de ces liens forts et particuliers. En effet, c'est en 1958 qu'est né cette relation, à l'occasion de la rencontre entre des responsables du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) et Enrico Mattei, célèbre homme politique et président de l'ENI. Cette rencontre a eu lieu en Sibérie, plus précisément à Omsk (ex-URSS). “Depuis cette rencontre, l'Italie n'a cessé de manifester sa sympathie à la cause algérienne, avec notamment la mise en place de comités de soutien financier, humanitaire et stratégique à la guerre d'indépendance”, a-t-il souligné. “Ce capital de sympathie et de solidarité, au-delà de l'action bien connue de Mattei, fut le moment fondateur du rapport entre l'Italie et l'Algérie après l'indépendance. L'Italie devint un point de référence important pour le jeune état algérien”, peut-on lire dans cette préface. En marge de l'exposition, l'ambassadeur d'Italie a tenu également à remettre au quotidien El Moudjahid des copies d'une revue italienne éditée entre 1960 et 1962 par un comité de soutien à la cause algérienne ayant pour nom Algeria. Au-delà des liens politiques, économiques et culturels unissant ces deux nations, ce sont les relations humaines qui sont véhiculées par cette exposition. Pour rappel, cette exposition entre également dans le cadre des festivités du 150e anniversaire de l'unification de l'Italie. A I “Italie-Algérie : 50 ans d'amitié, images historiques d'amitié italo-algérienne”, à la salle polyvalente de l'Institut culturel italien à Alger, jusqu'au 5 février 2012.