“La situation est complètement maîtrisée et les stocks de carburant sont élevés dans toutes les régions du pays”, a expliqué le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, en marge d'une séance à l'APN consacrée aux questions orales. Le ministre, qui a certifié que les wilayas de l'ouest du pays ayant connu des perturbations dans la distribution de carburant pendant plusieurs semaines sont désormais approvisionnées de façon normale, a attribué le manque de carburant dans l'Oranie “à des retards dans la livraison”. “Il peut y avoir quelques retards dans la livraison et quelques petits dysfonctionnements dans la distribution. Une fois les travaux de réhabilitation de la raffinerie d'Arzew achevés en février, les capacités de cette installation seront augmentées de 50%, ce qui permettra de rétablir l'approvisionnement normal du marché”, arguera encore le ministre. De même que Naftal va importer des “quantités d'huile pour moteurs suffisantes afin de couvrir les besoins du marché pour une année, tout en intensifiant le contrôle sur la qualité des huiles commercialisées”, annoncera le ministre. Sollicité à propos de l'approvisionnement en oléoducs et gazoducs, le membre du gouvernement fera observer que “conformément aux orientations du président de la République, visant à promouvoir la production nationale, des instructions ont été données aux entreprises du secteur concerné en vue de traiter avec les sociétés nationales spécialisées et d'accorder la priorité à la production nationale si celle-ci répond à leurs besoins et aux cahiers des charges”. Dans cette optique, le ministre a relevé que le groupe Sonatrach avait conclu plusieurs contrats avec la filiale ArcelorMittal Annaba, spécialisée dans la production d'oléoducs et de gazoducs. Il citera dans ce cadre à titre d'exemple le contrat conclu en 2010 relatif à la fourniture de 3 000 tonnes de pipelines pour un montant de 360 millions de dinars. Et au ministre de démentir “l'information selon laquelle le groupe Sonatrach favoriserait les sociétés étrangères au détriment des sociétés nationales en matière d'approvisionnement en pipelines”. Dans le même temps, le ministre fera une précision : “Le groupe ArcelorMittal ne produit pas tous les pipelines dont a besoin l'entreprise pétrolière nationale, notamment ceux de 20 et 42 pouces de diamètre.” Intervenant sur une toute autre question, en l'occurrence la réaction de l'Algérie par rapport aux menaces de l'Iran de suspendre ses exportations de pétrole en raison de l'embargo occidental sur Téhéran, le ministre de l'énergie a spécifié que “nous avons un programme en matière d'exportation de pétrole qui ne sera pas modifié”. Aussi et à propos de la crise financière qui touche actuellement la zone euro et son éventuel impact sur les prix du pétrole, le ministre indiquera : “Nous n'avons pas évoqué, au sein de l'Opep, d'augmentation de la production et les prix demeurent stables.” À une question sur la révision de la loi sur les hydrocarbures, Yousfi a indiqué que “le nouveau projet de loi est à l'examen”. “La nouvelle loi ne reviendra en aucun cas sur la règle des 51/49%, qui permet aux entreprises nationales de détenir la majorité des parts dans le cadre des projets de partenariat dans le secteur des hydrocarbures. Les amendements qui seront introduits concernent essentiellement les incitations fiscales dans le cadre des projets d'hydrocarbures concrétisés par Sonatrach avec ses partenaires étrangers”, a précisé Yousfi. Le projet de gazoduc algéro-italien Galsi a aussi été évoqué par le ministre qui a indiqué “qu'il est toujours d'actualité et que la partie algérienne mène des discussions avec les Italiens dans le cadre de ce projet qui nécessite d'importants investissements”. N M
