Le consul saoudien est revenu sur sa décision de limiter la liste à seulement 60 agences qu'il a lui-même sélectionnées. Les agences de voyages habituellement organisatrices de la omra ont accueilli avec un grand soulagement l'annonce faite jeudi par leur syndicat. “Aucune agence ne sera exclue dans l'organisation de la omra 2012, pourvu qu'elle remplisse les conditions requises”, a affirmé le Syndicat national des agences de voyages (Snav) au cours d'une rencontre tenue jeudi à Zéralda pour faire part de ce dénouement après une semaine de suspense qui n'a pas manqué d'inquiéter plus d'un. Un vrai scandale dont les contours ont été rattrapés par l'ambassadeur d'Arabie Saoudite en Algérie suite au “dérapage” du consul. Celui-ci a, pour rappel, décidé de son propre chef de limiter la liste des agences habilitées à organiser la omra à seulement 60 (plus de 150 agences candidates), se permettant même de choisir lui-même les agences et d'en publier la liste sur www.mofa.gov.sa. Il faut dire que les ministères algériens des Affaires étrangères et du Tourisme ainsi que l'Office national du hadj et de la omra ne sont pas restés les bras croisés, selon des sources émanant du Snav. Interrogé sur le sujet, Salah-Eddine Hamina, président du Snav-centre, n'explique toujours pas l'attitude du consul saoudien qui a été interprété par les algériens comme étant “une atteinte à la souveraineté du pays”, à commencer par Cheikh Barbara, responsable de l'Office du hadj. “Nous avons été en contact avec le ministère du Tourisme et l'Office du hadj qui ont fait preuve d'une grande disponibilité depuis le début de cet incident”, nous a indiqué notre interlocuteur, précisant que “les agences de voyages peuvent dès aujourd'hui légaliser leur document auprès des Saoudiens sans problème. Reste à l'office ensuite de décider d'accorder ou non l'autorisation définitive permettant à l'agence d'organiser la omra”. Une procédure présentée dans le détail par Lyès Senouci, vice-président du Snav-centre, chargé de la communication. L'agence de voyages algérienne doit préalablement trouver un partenaire saoudien et conclure un contrat. Ce document doit être approuvé par le ministère du Tourisme (DTA), les AE, la Chambre de commerce et l'Office du hadj et de la omra. Le consulat saoudien, à son tour, doit donner son aval, et c'est justement à ce niveau que le processus a failli être rompu pour certaines agences sans la moindre explication. En parallèle, l'agence a eu à retirer un cahier des charges auprès de l'office qui, de son côté, exige toute une panoplie de documents. Dans le cas où toutes les conditions seraient remplies, l'office délivre alors un agrément. L'agence algérienne transmet à son partenaire saoudien qui, de son côté, poursuit la procédure dans son pays. Le contrat, le registre du commerce, la photocopie du passeport du responsable de l'agence, la caution de 3 millions de DA, en plus de la caution Iata doivent être remis au ministère du Hadj et de la Chambre de commerce saoudiens pour ouvrir droit au visa électronique (code barre). Retour encore une fois en Algérie où l'agence algérienne doit présenter au consulat saoudien l'agrément émanant de son pays, celui de l'Office algérien, les contrats légalisés en plus d'un dossier administratif demandé par les services consulaires saoudiens et d'un engagement écrit certifiant l'authenticité de tous les documents présentés pour avoir droit d'accès au consulat afin d'obtenir les visas. La Fédération nationale des agences de voyages (Fnat), qui a organisé hier à l'hôtel Mercure une rencontre-bilan, a également abordé le sujet, rassurant à l'occasion ses adhérents. N S