La sortie médiatique de Rabah Saâdane sur la tenue des matches de championnat pendant le mois de ramadan relance le débat entretenu cycliquement dans le milieu sportif. Il est clair que la performance, de l'avis unanime de tous les acteurs, peut baisser de façon sensible durant le jeûne. Cette situation se trouve d'autant plus compliquée si la répétition des matches est de plus d'une fois par semaine, ce qui serait, à coup sûr, nuisible pour la santé des athlètes, car si l'organisme peut, tant bien que mal, s'adapter lorsque l'intervalle des matches est respectable, son adaptation est, par contre, impossible du fait des matches trop rapprochés. Ceci est d'autant plus vrai lorsqu'il s'agit de jeûner en période estivale pendant près de 16 heures. Les grosses pertes hydriques pendant cette période de grande chaleur ajoutées à celles des efforts physiques peuvent engendrer un risque de déshydratation certain, surtout lorsque l'heure de la rupture du jeûne se trouve éloignée de la fin de l'entraînement ou de la compétition. Les veillées ramadanesques inévitables du reste constituent également une source de fatigue prononcée où la vigilance se trouve diminuée et le temps de réaction plus long. Le sommeil, ce facteur important de récupération, peut, s'il venait à manquer, influer négativement sur la réalisation de performance. La solution pour ménager les joueurs et espérer un meilleur niveau de jeu serait qu'aussi bien les entraînements que la compétition aient lieu après le f'tour dans un délai minimum de trois heures. Tous ces facteurs et d'autres encore tels que la conduite de l'entraînement pendant ce mois sacré peuvent être abordés dans un débat final. M. H.