Des sommes considérables sont allouées par les pouvoirs publics dans le cadre de la réhabilitation des infrastructures scolaires et leur équipement en chauffage et climatisation, mais les élèves continuent de souffrir, compte tenu de la négligence dans le suivi des chantiers qui accusent des retards importants. Les nouveaux projets d'équipement des établissements scolaires connaissent un ralentissement dans leur réalisation, alors que le mercure est au plus bas. La vague de froid qui sévit actuellement dans la wilaya d'Oran est particulièrement ressentie par les élèves dont les classes ne sont pas chauffées. “Nous mettons en cause la gestion irréfléchie des responsables locaux”, déplore un syndicaliste. Il pointe un doigt accusateur vers ces responsables qui ont livré les enfants scolarisés aux dures conditions climatiques d'un hiver rigoureux. Dans ce contexte, pas moins de 250 écoles des différents paliers sont dépourvues de chauffage. Cette lacune se passe de tout commentaire, puisque l'Etat a réservé en 2011 une enveloppe de 16 milliards de centimes à l'équipement des écoles en chauffage. “Ce montant était suffisant pour équiper l'ensemble des établissements scolaires des communes d'Oran”, ajoute un enseignant. Lancée en 2011, une opération d'équipement de 143 écoles traîne, alors que 123 autres établissements sont complètement dépourvus de chauffage. “Le taux d'avancement des travaux dans plusieurs écoles ne dépasse pas 30%”, déplore-t-on. Nous apprenons dans ce cadre que seulement 120 établissements ont été équipés en chauffage. Cet état de fait touche également les établissements scolaires situés à Es-Sénia. Ce sont aussi les élèves scolarisés dans les écoles à Aïn El-Beïda qui souffrent de la vague de froid. Dans les communes d'Es-Sénia, de Bir El-Djir, de Hassi Bounif, de Hassi Ben Okba et douar Belgaïd, la situation des élèves est peu reluisante. Ce sont plus de 100 écoles qui ne sont pas chauffées comme à Boutlélis, Tafraoui, Benfréha et Sidi Bachir. Dans ces communes, les réseaux de distribution de gaz propane sont inexistants ou défectueux. Il est à signaler que plus de 40 autres établissements scolaires n'attendent que la mise en fonction des chauffages. Dans cet embrouillamini, les élus locaux et les responsables du secteur de l'éducation se rejettent la balle. Le prétexte selon lequel le gaz de ville n'arrive pas au niveau de certaines localités ne semble pas tenir la route. “On pourrait bien penser à chauffer ces écoles à l'aide d'appareils électriques !”, s'écrient des parents d'élèves. En attendant, certains responsables locaux n'en pensent pas moins qu'il est urgent de “mettre en demeure les entrepreneurs réfractaires en vue d'honorer leurs engagements au risque de voir leur contrat résilié”. K. R-I