La moitié des établissements scolaires du cycle primaire de la circonscription administrative de Baraki ne sont pas pourvus en appareils de chauffage. Les conditions de scolarité dans plus de 60 écoles, réparties sur les communes de Baraki, Sidi Moussa et des Eucalyptus, sont déplorables en cette période de froid glacial. Deux semaines après la reprise des cours, les appareils de chauffage, par exemple, sont absents dans la moitié des établissements scolaires du cycle primaire. C'est le souci des écoliers d'au moins 5 écoles sur 18 situées dans la commune de Baraki, dont les 2 plus anciennes (Essalem et celle de Mohamed Laïd Al Khalifa) qui accueillent, toutes les deux, près de 900 élèves. Seules les écoles de Boukaraa, El Merdja, et de la cité des 2004. Logements ont pu être, au grand bonheur des écoliers, réaménagées, au titre des opérations lancées pendant les vacances. Les parents d'élèves rencontrés aux abords des établissements scolaires de la région Est de la capitale, déclarent, mécontents, que d'autres établissements nécessitent encore des travaux d'entretien ayant trait surtout au renouvellement du mobilier. «Le calvaire que subissent les écoliers commencent dans la rue. Les élèves et leurs enseignants marchent dans la gadoue en raison des flaques d'eau qui bloquent les accès d'astreintes scolaires, en particulier à l'école du site «13 ha». Ces élèves sont obligés de suivre des cours dans des classes mal chauffées ou même glacées», assure un habitant qui a son enfant scolarisé à El Merdja. La situation est pire dans la plupart des 14 écoles se trouvant dans la commune de Sidi Moussa, où les élèves des établissements du chef-lieu de la commune, pourtant souvent visités par les services de l'APC, certainement défaillante, attendent que les poêles défaillants soient réparés. On assiste à des situations dramatiques à la périphérie : à l'école Belaïd et à celle de Raïs 2, où plusieurs élèves souffrent de maladies respiratoires, à cause du froid régnant dans les classes, en partie sans fenêtres, et toutes dépourvues d'appareils de chauffage. Le directeur de l'établissement Raïs 2, de plus 400 élèves, est souvent sollicité par les parents d'élèves, qui se sont plaints à maintes reprises de ce calvaire auprès de la direction de l'éducation d'Alger Est et des différentes autorités locales (communes et circonscription administrative de Baraki). «Où sont passées les promesses faites par le P/APC ?», s'interroge tristement un parent d'élève, qui déplore l'état de santé de son enfant, atteint récemment d'une bronchite aiguë. Dans l'autre commune de la circonscription, aux Eucalyptus, les déplacements des écoliers de la périphérie vers les écoles situées à l'ancien centre-ville, sont difficiles, surtout à Mouna et Menasria, en raison du manque de transport scolaire, ils sont contraignants vers les établissements des sites d'El Djoumhouria, et une partie du fameux quartier populaire de Cherarba, et ce, en raison de la dégradation de nombreux tronçons de route. Du côté de l'APC des Eucalyptus, on se satisfait du bilan. Le P/APC se vante d'avoir engagé plus de 8 milliards de dinars dans le projet d'aménagement de l'environnement scolaire. «Durant ces 3 dernières années, nous avons doté les 34 écoles situées dans la commune de moyens et infrastructures, permettant le bon accueil des centaines d' enfants, issus des familles victimes du terrorisme», assure M. Ouicher, sans omettre de parler de quelques insuffisances, lesquelles ont obligé les responsables locaux à transformer des chalets en écoles, pour améliorer les conditions de scolarité.