Les écoliers des établissements scolaires de Raïs vivent le calvaire à plus d'égards. Si les travaux d'entretien dans les 13 écoles de la commune de Sidi Moussa sont partiellement avancés, l'alimentation et le transport restent inexistants à ce jour. Situation à laquelle n'échappe qu'un nombre réduit d'écoles à Baraki. Alors que les 15 écoles de la commune des Eucalyptus sont exposées en bonne partie aux risques d'inondations. A ce jour, plus de 300 élèves suivent leurs leçons dans le froid glacial de l'hiver. Dans l'école de Raïs 2, il n'y a pas de chauffage. Les 9 enseignants étaient obligés de ramener des chauffages électriques dans les classes afin de faire face au froid de ces derniers jours. Après une interminable attente (depuis septembre 2008), le directeur de l'école n'a vu qu'un chantier entrepris dans un espace attenant à l'établissement dans le but d'effectuer des travaux de revêtement. Les élèves pensaient qu'il s'agissait de la construction d'une cantine sur le terrain vague, lequel avait été l'objet d'une sollicitation adressée par le corps enseignant à l'APC de Sidi Moussa. Malheureusement, les élèves de la périphérie continueront d'endurer les pénibles déplacements en cette période hivernale. Le manque de transport est aussi l'autre problème que rencontrent les enfants scolarisés dans les établissements de Gacem et Ouled Allal. Ne disposant pas de cantines, les écoliers des cinq écoles d'El Merdja et son périmètre semi-urbain se trouvent, eux aussi, contraints de se déplacer à pied. A l'exception des écoles de l'ancien centre-ville, les eaux stagnantes et la boue sont le triste lot du quotidien des écoliers d'une dizaine d'établissements situés aux prolongements du tissu urbain en expansion. L'épouvantable exemple est donné par l'école de Lamirate et, pis encore, l'école du quartier Nezali, communément appelé Ronda, où les élèves et leurs enseignants pataugent tous dans la gadoue pendant tout l'hiver. Aux Eucalyptus, les projets d'entretien et d'équipements annoncés depuis belle lurette ne sont pas tout à fait concrétisés. A l'exception de 8 écoles situées au centre-ville et aux cités urbaines des 400 et 917 Logements qui sont clôturées, le reste des établissements se trouve dans la boue et les enceintes sont inondées, les avaloirs d'évacuation des eaux de pluie faisant défaut. Le chauffage n'existe pas non plus dans au moins 5 écoles, où les travaux de réhabilitation traînent à cause de l'incompétence des entrepreneurs. Pis encore, la médecine scolaire est absente et il y a un déficit de centres de dépistage, seules trois petites unités, mal équipées, couvrent toute la circonscription administrative de Baraki. Les écoliers se trouvent ainsi exposés aux maladies. Les parents se demandent quels résultats pourraient obtenir leurs enfants dans pareilles conditions. Froid glacial De Tamentfoust à Bordj El Kiffan dans la région est de la capitale, beaucoup d'élèves suivent leur scolarité dans des classes où règne un froid glacial.Cette situation prévaut dans pratiquement tous les paliers de l'enseignement à savoir le secondaire, le moyen et le primaire. Toutefois elle est singulièrement remarquable dans la commune de Bordj El Bahri, où le manque de chauffage ne semble, paradoxalement, pas faire l'objet d'un quelconque effort de la part des autorités locales en vu d'y remédier. C'est ainsi que le système de chauffage se trouve à l'arrêt dans presque tous les établissements scolaires, surtout dans ceux du primaire. En ces temps où l'hiver est des plus rigoureux, les petits écoliers grelottants de froid ne peuvent prendre le risque d'enlever le moindre habillement sous peine de geler sur leurs inconfortables chaises en bois. Les enfants sont si lourdement habillés que leurs déplacements deviennent maladroits. A ce propos, une enseignante nous dira : « Comment voulez-vous que l'enseignement soit de qualité avec des structures qui ne sont pas chauffées. » les élèves aussi bien que que les enseignants souffrent de cette situation. Les autorités locales, qui ont à charge la mission d'assurer le chauffage dans les écoles, ne sont pas à la hauteur de cette mission pourtant aisément réalisable du fait que dans la plupart des cas, les responsables locaux, sans doute verser dans des créneaux plus rentables pour leurs intérêts personnels, ne daignent pas approvisionner les écoles en mazout qui sert de combustible pour les chauffages. Les enveloppes budgétaires consacrées à ce module de gestion des collectivités locales ne sont nullement dérisoires. Comment peut-on laisser des enfants grelotter de froid, alors que l'Etat leur a octroyé le financement nécessaire pour le chauffage des locaux ? Il s'agit dans ce cas de figure d'un problème de gestion et de conscience et non de moyens. Si les enfants ont froid dans les classes, il faut chercher le fond du problème ailleurs que dans la disponibilité des fonds. Il est question de revoir la gestion des responsables locaux dans ce domaine qui reste des plus défaillantes. E. Yazid, K. Saci