TAOURGA (BOUMERDÈS) : Le maire séquestré au siège de l'APC Le maire de la commune de Taourga, à l'est de la wilaya de Boumerdès, a été séquestré, avant-hier, au niveau du parc-auto puis au niveau du siège de l'APC, par la population locale, en signe de colère contre l'absence totale des élus locaux durant les cinq jours de tempête de neige qu'a connue la région. Selon des informations, les citoyens, qui ont vécu de jeudi à mardi dernier, l'une des périodes les plus cruciales de leur vie, réclament le départ du premier magistrat de la commune. Nous notons que Taourga, en plus des routes bloquées par une neige dont l'épaisseur a atteint 1,20 m, a été privée de vendredi à mardi dernier, d'électricité, d'eau potable, de téléphone, de provisions alimentaires et de gaz butane. En somme, Taourga a été isolée du monde durant 5 jours et 5 nuits. Nacer Zerrouki Médéa : Des citoyens ont tenté d'incendier le siège de l'APC de Ksar El-Boukhari Les habitants de la cité Wiam, située dans le quartier Adjlana de la ville de Ksar El-Boukhari ont fermé la RN1, avant-hier, pour manifester leur mécontentement à l'égard du P/APC qui a fait des déclarations à la radio locale jugées abusives. Les résidants de ladite cité reprochent au premier responsable de la commune d'avoir fait état de la disponibilité du gaz butane alors que le produit est quasi rare dans ce quartier où la bonbonne est cédée à 600 DA par les spéculateurs. Dépités par la situation, ils se sont rendus au siège de l'APC où ils ont tenté de l'incendier mais les dégâts ont touché la porte principale seulement. M. EL BEY BLIDA : La route de Chréa ouverte à la circulation Après cinq jours de fermeture à cause de la neige qui avait atteint un niveau de trois mètres de hauteur, la route de wilaya n°37 qui lie la ville de Blida à Chréa a été ouverte finalement à la circulation. C'est grâce à la mobilisation des différents services comme les éléments de l'ANP, ceux des travaux publics, la Protection civile et d'autres que la route a retrouvé ses droits en délivrant tout une population de l'isolement qui a duré près d'une semaine. Plus de 600 bouteilles de gaz butane et des denrées alimentaires ont été distribués gratuitement à cette population de Chréa qui a souffert de la faim et du froid glacial. La route de Hessainia qui mène à la ville de Tablat et de Médéa a été également ouverte mercredi dernier à la circulation et cela après cinq jours de fermeture. Par ailleurs, la ville de Blida a enregistrée durant ces intempéries, l'effondrement d'une dizaine de maisons à Blida et à Bouarfa. Les familles sinistrées ont été prises en charge par les autorités locales qui les a hébergées dans des pouponnières et dans des maisons de jeunes. K. FAWZI Bordj El-Bahri (Est Alger) : Les habitants des chalets de la cité Enita protestent Souffrant du froid glacial suite au mauvais temps qui sévit au nord du pays, les habitants des chalets de Bordj El-Bahri qui ne peuvent plus supporter les conditions de vie très difficiles qui perdurent et qui se sont détériorées à cause des dernières intempéries ont protesté violemment avant-hier. Ils sont sortis pour manifester leur ras-le-bol et leur colère. L'on signale même que des actes de vandalismes ont été enregistrés. Les manifestants, tous des jeunes, déchaînés et en colère n'ont pas trouvé d'autre moyens pour manifester que d'arracher un poteau électrique en béton et des plaques signalétiques pour barricader la route à proximité de l'école militaire Enita. Des émeutes ont failli éclater entre jeunes manifestants et forces de l'ordre n'était l'intervention rapide des forces de sécurité venus en renfort, lesquels ont pu maîtriser la situation mais sans que la route soit rouverte à la circulation. Contacté par nos soins, un habitant de Bordj El-Bahri nous a déclaré qu'“ils ont protesté contre une coupure d'électricité et la pénurie de gaz butane. Les services de Sonelgaz sont venus pour intervenir et réparer la panne, mais ils les ont chassés”. Il est à rappeler que ce n'est pas la première fois qu'ils manifestent, c'est la énième fois que les habitants des chalets de cette cité ferment cette route. “Ils veulent quitter les chalets et avoir un logement décent”, a-t-il ajouté. Au moment ou nous écrivions ces lignes la route était toujours fermée. Les automobilistes venus de Aïn Taya et se dirigeant vers Bordj El-Bahri ont été contraints à rebrousser chemin. Nacer Zerrouki