Les critiques ne sont pas aussi importantes que la première fois, mais elles commencent à fuser du côté de certains corps qui se disent lésés. C'est le cas notamment pour les enseignants ingénieurs affiliés à l'Unpef, exerçant dans les écoles primaires. Ces enseignants contestent leur classement à la catégorie 11 en qualité de professeur d'enseignement primaire, “alors que leur intégration dans le secteur s'est faite sur la base de leurs compétences scientifiques et leur diplôme d'ingénieur d'Etat”, note le communiqué de la commission nationale des enseignants ingénieurs. Et de poursuivre : “C'est à croire qu'ils n'ont aucun diplôme. La déception est grande car la discrimination est avérée, non justifiée et rejetée, vu que les enseignants ingénieurs des trois paliers ont le même diplôme, ce qui est contraire aux principes de la Fonction publique.” Pour cela, la commission nationale affiliée à l'Unpef appelle à la régularisation de la situation par une série de propositions. La première est l'intégration et la promotion des professeurs d'enseignement primaire détenteurs de diplôme d'ingénieur d'Etat, ayant cumulé 10 ans d'expérience dans le corps de professeurs d'enseignement secondaire, de celui des inspecteurs du cycle primaire ainsi que celui des conseillers à l'orientation scolaire. Saisissant l'opportunité de la reprise du dialogue entre le ministère de l'Education nationale et les syndicats du secteur, la Commission nationale des enseignants certifiés de l'Unpef ont rappelé leurs revendications “notamment celles contenues dans le communiqué du 15 décembre 2011”. La commission tient à réitérer “son refus de la copie du statut amendé par la tutelle en raison du préjudice causé” à cette catégorie d'enseignants certifiés. C'est-à-dire les diplômés des Ecoles normales supérieures, des ingénieurs recrutés pour encadrer les élèves du cycle primaire au moment où leurs collègues ont refusé de le faire sauf pour le secondaire. “Il nous a été promis d'être classés à la même catégorie que les professeurs d'enseignement secondaire mais il n'en fut rien ! Nous avons été classés à la catégorie 12, par leur intégration en tant que professeurs d'enseignement moyen, alors que leurs collègues au lycée ont été classés à la catégorie 13”, note le communiqué de la commission. Et d'ajouter que l'occasion est offerte pour réhabiliter le secteur et son personnel à travers l'adoption d'un nouveau statut qui témoignerait de l'importance de ce secteur pour l'Etat. “Pour ceci, la commission demande à la commission gouvernementale spécialisée de rendre justice aux enseignants certifiés, en leur octroyant la catégorie et la promotion qu'ils méritent.” Le communiqué de la commission s'achève par une menace : “Nous avertissons des conséquences de l'ignorance de cette catégorie et appelons les collègues à se tenir prêts à toute éventualité.” M B