Fervent animateur du mouvement citoyen, Zahir Aït Hamouda, délégué de la commune d'Ath-Djellil est parmi ceux qui plaident pour la réunification des rangs du mouvement des archs. Sa participation au conclave de l'ITHT de Tizi Ouzou contribuera, estime-t-il, à trouver une solution au malaise qui gagne la CADC. Liberté : Que pensez-vous des travaux de ce conclave de la CICB ? Zahir Aït Hamouda : Sincèrement, je suis vraiment déçu par le comportement indécent de certains délégués qui ne cessent de ternir l'image de marque du mouvement citoyen. Nous devrions d'ailleurs veiller à ce que l'invective et l'anathème soient bannis du langage de tout un chacun, car le vrai délégué est celui qui représente dignement sa population. Et puis, le bon fonctionnement de toute structure exige la discipline. Mais malheureusement, on a assisté à des scènes insupportables, voire déplorables. Maintenant, je suis persuadé que le pouvoir a vraiment réussi à semer la zizanie au sein de notre mouvement. Lors de votre intervention en plénière, vous n'avez pas exclu votre éventuel retrait du mouvement citoyen. Peut-on en savoir plus ? Effectivement, il m'arrive parfois de penser à me retirer définitivement de ce mouvement auquel je me suis donné à fond depuis trente mois. Pourquoi ? Parce que j'estime que les choses n'évoluent pas dans le sens positif, même si le mouvement a fait trop de concessions au pouvoir. Je pense que les structures des archs sont noyautées, sinon comment expliquer l'empressement de certains délégués à aller prendre langue avec le pouvoir ? Il y a aussi ce climat de suspicion qui règne en maître dans les rangs de la CICB et le sentiment d'hypocrisie qui anime quelques délégués dits influents. Il est vraiment très difficile de supporter cette situation. par ailleurs, je crains l'essoufflement du mouvement avant l'aboutissement de nos revendications. Pourquoi avez-vous opté alors pour la participation au conclave organisé par l'aile dialoguiste acquise à Belaïd Abrika ? Notre commune ne cautionnera jamais la division du mouvement, encore moins la capitulation. Nous allons partir à Tizi Ouzou pour essayer de trouver un moyen qui permettrait la réunification des rangs de la CADC. Ce qui constitue, pour nous, une condition pour la tenue d'un vrai conclave de l'Interwilayas qui regroupera toutes les fractions du mouvement. Nous sommes contre la politique de l'exclusion et du pourrissement. C'est pour cela d'ailleurs que nous allons exiger de l'aile d'Abrika l'annulation de toutes les exclusions prononcées à l'encontre des délégués de Mechtras et autres. Car, le mouvement citoyen a besoin, en ces temps d'incertitude, de tous ses animateurs pour qu'il puisse relever le défi et aller de l'avant. K. O.