Une première exposition, un panel large d'œuvres. Pour cela, la jeune artiste peintre Nawal Belaïfa a opté pour un intitulé somme toute original, résumant son état d'esprit : “C'est ma première !” Visible depuis le 2 mars, cette exposition s'étalera jusqu'au 11 mars 2012, au niveau de l'hôtel El-Djazaïr, à Alger. La trentaine à peine entamée, l'artiste, qui a dû interrompre ses études à l'Ecole supérieure des beaux-arts d'Alger pour des raisons personnelles, propose une palette variée de tableaux aux différents thèmes. Entre la peinture sur verre et la céramique, son cœur balance, même si elle penche plus pour la seconde. Ne pouvant effectuer un choix, elle expose une vingtaine d'œuvres recourant à ces deux techniques. Cette diversité thématique et technique est voulue par la plasticienne. “C'est ma première exposition. Elle va me servir de baromètre”, déclare-t-elle. Une manière pour elle de se chercher et de se trouver. Ce qui attire le regard, ce sont les couleurs. Une véritable palette de peinture. Les tons chauds s'entrelacent avec les tons froids, une harmonie de coloris. Certes, les sujets reproduits ne sont pas nouveaux, mais il en demeure pas moins que la différence réside dans cette touche personnelle que l'on décèle dans l'exécution, puis le regard. Tout passe, les compositions florales (sur verre avec un effet relief), la Casbah d'Alger dans toute sa splendeur (céramique), le paon, cet oiseau originaire d'Asie, qui fait partie de notre culture, déploie sa beauté… D'autres sujets viennent se greffer aux précédents, à l'image des bijoux berbères magnifiquement reproduits, symboles de la culture algérienne ; même la femme africaine a le droit de cité. Différentes œuvres sont un hommage à cette femme digne, détentrice de la mémoire et de l'art de la parole. Ne limitant pas sa fibre artistique, Nawal s'essaye à la calligraphie. S'agissant de l'exécution, pour un début, elle s'en sort avec un sans-faute. Précis, le trait ne souffre aucun tremblement ni dérapage. Le souci du détail est très visible. Par ailleurs, à bien contempler les différentes œuvres accrochées, une sensibilité s'en dégage. Une autre preuve de l'intérêt que porte la jeune artiste aux arts plastiques. Un assemblage, une composition, un mélange de techniques qui aboutit à une harmonisation. Tel un livre, cette exposition s'ouvre sur le jardin secret de la plasticienne, mettant à nu le talent, même s'il est encore à ses premiers balbutiements, des rêves d'enfance, des visions… En effet, chaque tableau reflète une halte dans la vie de Nawal. Ce sont des pièces d'un puzzle dont le fil d'Ariane n'est autre que la fibre artistique. A I “C'est ma première !” exposition de Nawal Belaïfa, jusqu'au 11 mars 2012, à l'hôtel El- Djazaïr, Alger.