Une exposition d'arts plastiques dédiée au soufisme de la plasticienne et designer Nawel Bellal se tient à la Salle Ibn Zeydoun (Riad El Feth, Alger) à partir de mercredi.Constituée d'une trentaine de tableaux, réalisés en majorité selon la technique peinture à l'huile sur toile, la collection exposée jusqu'au 10 juillet porte des titres évocateurs tels que "L'infini", "Le soufi", "El Nedjme" et "Le voyage intérieur". L'artiste, qui a fait appel à plusieurs styles, notamment le figuratif et l'abstrait avec prédominance du symbolisme, a aussi mis en exergue la richesse du patrimoine culturel à travers une série de peintures, dont celles intitulées "La gardienne", "Talisman" et "Le minaret". "J'ai choisi le symbolisme car notre patrimoine est riche en signes et symboles, comme ceux gravés sur nos tapis et notre poterie séculaire et raffinée", a expliqué cette artiste autodidacte au long parcours artistique et qui, outre la peinture, conçoit et réalise des objets d'art en céramique et des bijoux dont les motifs sont inspirés du patrimoine culturel national. Nawel Bellal, qui a également travaillé selon des techniques mixtes (huile, pastel et ajout de pièces en métal) pour "mettre en exergue la composition et le sujet des tableaux", a opté pour une palette riche et variée comprenant toutes les tonalités qu'elle utilise, parfois, contrastées, mais toujours en harmonie. "Je ne choisis pas au préalable ma gamme de couleurs. C'est selon mon état d'âme", a confié l'artiste qui a mis en valeur, par ailleurs, l'importance du rôle de la femme dans la société, à travers deux oeuvres évoquant Tin Hinan. "La femme est la mémoire de la société et la gardienne des traditions", a ajouté Nawel Bellal, qui a mis l'accent, dans certaines de ses oeuvres, sur la richesse de la culture africaine. Titulaire d'un diplôme de technicienne supérieure en décoration, Nawel Bellal compte à son actif un grand nombre d'expositions en Algérie et à l'étranger, notamment en Suisse et en France. L'artiste a réalisé, d'autre part, des créations en orfèvrerie, à savoir un couvert en argent intitulé "L'empreinte du Tassili", à l'occasion du Millénaire d'El Djazaïr Beni-Mezghena (Alger), et un sabre en argent et en or, à l'occasion d'une exposition tenue lors du sommet de l'OUA à Alger.