La place de la femme dans nos sociétés respectives, à savoir dans les pays du Maghreb, a été abordée, dimanche à la filmathèque Zinet (Oref), de façon très originale à même de susciter l'intérêt d'un public hétérogène composé de jeunes, des personnes âgées, des étudiants, des cadres, etc). Ils se sont tous donné rendez-vous pour apprécier et débattre de l'initiative du Centre de la femme arabe pour la recherche et la formation (le Cawtar). Celui-ci a initié un projet ayant pour titre : “Les dimensions politiques des images médiatiques”, et ce, dans la perspective de la diffusion de la culture de l'égalité entre les hommes et les femmes. Il s'agit d'un programme qui propose une campagne de conscientisation et de communication visant à valoriser les capacités des femmes à être leaders, et ce, en Tunisie, en Algérie et au Maroc. La rencontre de dimanche à commencé par la projection d'un doc-fiction intitulé Who is Fatima d'une durée de 23 mn relatant l'histoire d'une journaliste algérienne qui décide de faire un reportage sur des femmes en retraçant le parcours d'un personnage historique du IXe siècle, qui la passionne, nommé Fatima Al-Fihriya (fondatrice de la mosquée Al-Qaraouiyine). La détermination, le courage, la motivation et le leadership des femmes sont les leitmotivs qui poussent la journaliste à rechercher les héritières de ce personnage après 1 200 ans de temps écoulé et à quêter la trace de Fatima dans chaque pays où elle a défilé. “De par ce film produit par Un-Instraw (Institut international de recherches et de formation des Nations unies pour la promotion de la femme), Cawtar (Centre de la femme arabe pour la formation et la recherche) ainsi que le bailleur de fonds Undef (Fonds des Nations unies pour la démocratie), l'on aborde dans le sens le plus global du “renforcement du leadership féminin et de la participation des femmes à la vie politique et aux processus de prise de décision en Algérie, au Maroc et en Tunisie”, expliquent les organisateurs dont Soumaya Ben Cheikh, coordinatrice du projet. Celui-ci a porté, par ailleurs, sur la description d'une affiche ou encore sur des extraits très parlants d'un documentaire qui s'interroge si le cerveau a un sexe pour dire tous les stéréotypes qui ont carrément un ancrage cultuel qui n'est pas sans conséquence sur le cours des choses. Des lectures plurielles qui sont le reflet même de cette ambivalence qui mine tant les rapports entre les hommes et les femmes. N. S.