Des arbitres relevant de la Ligue nationale amateur de football dénoncent la manière et l'opacité avec lesquelles ils perçoivent leurs honoraires. Ils réclament plus de transparence dans le virement de leurs indemnités. “Je perçois mes indemnités comme un travailleur clandestin, je ne sais même pas d'où vient cet argent, tellement le virement effectué sur mon compte courant postal par ma structure ne reflète rien. Il n'est mentionné ni le match ni les dates, c'est du n'importe quoi. Avant, on percevait notre argent et tout était mentionné, mais avec cette gestion, on ne sait pas si on a perçu tout notre argent ou s'il manque des primes. D'ailleurs, on a saisi la structure pour qu'elle daigne corriger cette procédure et revenir à l'ancien système. On le dit et on le répète, on refuse catégoriquement qu'on soit payés comme des clandestins. Le président de la FAF, M. Raouraoua, ne cesse d'insister sur la transparence de la gestion des ligues ; malheureusement, les gens qui gèrent ces structures ne prennent pas en compte les recommandations du président de la FAF”, martèle un groupe d'arbitres qui s'interrogent aussi sur l'absence des désignations sur le site internet de la LNFA. “Au moment où toutes les ligues ont informatisé leur méthode de travail, chez nous, on est encore à l'ère de la suspicion et des cachettes, on se demande pourquoi toutes les ligues. On dit bien, toutes les ligues algériennes mettent sur le site internet la désignation des arbitres, sauf au niveau de la Ligue nationale amateur de football (LNFA). Que veut-on cacher par ce procédé d'un autre âge ? Nous sommes en 2012, facebook et autres twitter sont des moyens de communication modernes, alors qu'à la LNFA, on continue à téléphoner aux arbitres pour leur annoncer leur désignation. On réclame justement que les désignations soient affichées sur le site internet.” Par ailleurs, on croit savoir, selon des arbitres fédéraux et internationaux, que la nouvelle grille des indemnités avalisée par le bureau fédéral de la FAF en juillet 2001 n'est toujours pas appliquée. Les arbitres continuent à percevoir les indemnités sur la base de l'ancien régime indemnitaire, alors que le nouveau barème, qui devait entrer en vigueur dès le début de cet exercice, stipule qu'un arbitre qui officie en Ligue 1 ouvre droit à 40 000 DA d'indemnités, soit le double de celles perçues la saison passée. Depuis l'arrivée de Mohamed Raouraoua, les indemnités, qui étaient à peine de 6 000 DA, ont quadruplé pour atteindre les 40 000 DA. La LFP a déboursé, durant la phase aller, la somme de 2,2 milliards de centimes uniquement au chapitre “rémunération des arbitres”, sans compter les différents séminaires pris en charge par la FAF qui a réservé une conséquente enveloppe au développement et à la formation des arbitres. R. A.