Ils se sont ouverts hier à 9h30, à l'hôtel Hilton (Alger), et prendront fin demain, sous la présidence de Mourad Betrouni, directeur central au ministère de la Culture. Cette manifestation devait se tenir l'an dernier en Libye dans le cadre de “Syrte, capitale de la culture arabe”, mais au vu de la situation et autres bouleversements survenus dans ce pays, c'est à l'Algérie qu'a échu son organisation pour la seconde fois (la première, c'était en 2007). Organisé par le ministère de la Culture et l'Organisation arabe pour l'éducation, la culture et les sciences (Alecso), ce congrès a été placé sous le thème de “Patrimoine et tourisme culturel”. Les différents intervenants se sont accordés à dire que les évènements prévalant dans le monde arabe doivent être pris en considération afin de concentrer les efforts de cette organisation pour lutter contre le pillage des vestiges et autres biens culturels et archéologiques, mais surtout la préservation de ce patrimoine qui est considéré comme l'identité de chaque pays. La matinée de cette première journée a été consacrée à différentes interventions. Dans son allocution, Mme Hayat Guettat-Guermazi, directrice du programme de sauvegarde et représentante du directeur général de l'Alecso Mohamed El Aziz Ben Achour, a insisté sur l'importance du sujet abordé par ce 20e Congrès de l'archéologie et du patrimoine culturel dans le monde arabe, mettant en avant les ravages et autres destructions sur les vestiges en Libye, en Irak et El Qods par les bombardements israéliens. De son côté Dina Dhaher, représentante de la Ligue des Etats arabes, a mis en avant l'importance du développement culturel arguant que “les touristes arabes sont à la recherches de découvertes culturelles” et que le secteur du tourisme est un pôle important. À cet effet, elle a annoncé le projet de ce sens. Par ailleurs, le représentant de l'Unesco, Karim Hendili, a lu à l'assistance l'allocution de la directrice de l'Unesco qui confirme que cette organisation travaille en coopération avec l'Alesco et “met à sa disposition ses experts, ses partenaires et sa protection comme ce fut le cas pour l'Irak et la Libye”. Présent à cette cérémonie, le ministre tunisien de la Culture El Mehdi Mebrouki a déclaré à l'assistance que “le 14 janvier 2011 sonnait la fin d'un régime dictatorial mais également le massacre et le pillage du patrimoine culturel, archéologique dans le pays”. Et d'enchaîner qu'il faut restituer tout bien culturel volé. “On a besoin de restituer ce patrimoine et de le protéger en l'investissant dans le secteur touristique”, a-t-il affirmé. Rejoignant ses prédécesseurs, Mme Toumi a insisté sur la particularité de cette 20e session et ce, à travers l'adhésion de l'Etat de Palestine à l'Unesco. Et comme l'a souligné Mme Toumi “la Palestine n'est pas un slogan mais une cause. C'est un pays qui a besoin de moyens financiers (…)”, et d'ajouter qu'il faut que cette adhésion soit complète. Après l'adoption de l'ordre du jour et l'annonce de la mise en ligne du site web des visites virtuelles des villes historiques arabes et que Manama (Bahreïn) sera capitale de la culture de l'année 2012, les participants à ce congrès ont démarré les travaux en plénière. Différents sujets ont été abordés tout au long de cette journée. L'après-midi a été consacré au thème principal de cette manifestation, à savoir “Le patrimoine archéologique et le tourisme culturel”. Aujourd'hui, et c'est une première, les travaux seront organisés en quatre ateliers selon des orientations bien définies, relatives aux besoins actuels, à l'image de l'éducation et la formation du patrimoine archéologique, la coopération et le partenariat arabes dans le domaine du patrimoine archéologique, les cadres juridiques et institutionnels dudit patrimoine et sa relation ou sa place dans l'économie locale, les résolutions et autres recommandations. A I