Nouvelle rencontre aujourd'hui entre syndicats du secteur, représentants du ministère de l'Education nationale, de la Fonction publique et des Finances autour de l'amendement du statut particulier des travailleurs de l'éducation. Rendez-vous décisif pour les travailleurs de l'éducation nationale. Sauf imprévu, la mouture finale de l'avant-projet portant amendement du statut particulier des travailleurs de l'éducation nationale sera remise ou au moins dévoilée aux partenaires sociaux. Une réunion regroupera, aujourd'hui, des syndicats agréés du secteur, des représentants de la tutelle, de la Fonction publique et des Finances. Sera-t-elle la dernière et surtout la bonne ? Rien n'est moins sûr. Le fait que les concertations autour des amendements à introduire dans l'avant-projet promulgué en 2008 aient pris plus de temps que prévu initialement en raison des révisions apportées aux différentes copies proposées par la tutelle ne rassure pas pour autant les syndicats. Selon le coordinateur national du Snapest, cette lenteur répondait au souci de précaution. “Nous avons pris le temps de travailler en collaboration avec la Fonction publique pour éviter la non-conformité de nos propositions d'amendements avec la législation”. C'est une “précaution” pour pouvoir faire passer le plus de modifications et par ricochet de revendications. Mais Meziane Meriane reste, quand même, “sceptique”. “Les craintes existent et sont liées à la masse salariale évoquée à chaque fois par les autres partenaires”. C'est justement le moment de clarifier la politique salariale pour éviter les injustices. “Il faut que chaque fonctionnaire puisse se situer en fonction de son diplôme et de son poste de travail”, estime le responsable du Snapest. Et d'ajouter : “Il est également temps d'arrêter de distribuer des salaires et des indemnités en fonction des circonstances. C'est celui qui proteste le plus qui arrache le plus”. La crainte est partagée par tous les syndicats qui n'ont pas manqué de lancer des menaces voire de faire dans la surenchère pour imposer leurs amendements. Face à la persévérance des partenaires sociaux, la tutelle n'avait d'autres choix que de tenter de tirer son épingle du jeu en approuvant toutes les propositions des syndicats et lancer la balle aux autres partenaires (Fonction publique et Finances en attendant la commission ad hoc). Une stratégie qui n'a fait qu'alimenter les suspicions de certains syndicats dont le Cnapest. “La tutelle a approuvé toutes les propositions telles qu'elles ont été formulées par les syndicats, dans leur état brut sans aucune étude signifie et cache le rejet de toutes ces propositions. Nous doutons que ce dossier aboutisse”, a commenté le Cnapest au lendemain d'une réunion de concertation. Les bureaux de wilaya ont été conviés à tenir leurs conseils en prévision du conseil national qui aura lieu dans les prochains jours. Idem du côté de l'Unpef et de certaines coordinations du SNTE. M. B.